Sculpté par Pierre Roche, plâtre, connu à 4 exemplaires (un en bronze, trois en plâtre ; celui-ci ayant appartenu à Lucien Descaves), 1898 – 48 x 20 x 30 cm
Document non complété, 1907 – 26.8 x 20.5 cm
« Souvenez-vous devant Dieu », à la mémoire de Joris-Karl Huysmans par Charles Rivière, Reims, 1907, 13.4 x 8.5 cm
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« [M. Rivière], du premier coup, fut pour Huysmans – qui devait plus tard devenir son confrère en oblature – plus et mieux qu’un ami. (…) Il conquit la solide affection de l’écrivain. » (René Dumesnil, La Publication d’En Route, 1931)
Frontispice de Là-Bas, Le Château de Tiffauges, reproduction en phototypie de la gravure de Fernand Hertemberger [sic], 1926 – 32.8 x 24.8 cm
Le Drageoir aux Epices de J.-K. Huysmans
Editions Les Graveurs modernes, Paris, 1929 – 28.5 x 22.5 cm
Gravée par Charles Perron (1862-1934), bronze, frappée par la Monnaie, Paris, 1932 – diamètre 6.7 cm
Gravure d’Edgar Chahine, n° 7/10, 1933 – 29 x 23 cm
Pierre Cornuau
1934 – 25 x 18.4 cm – 16 p.
D’après le pastel de Jean-Louis Forain, Joris Karl Huysman [sic], French novelist, Feb. 5, 1848-May 2 [sic], 1907, International portrait gallery, Book tower, Detroit, 1974 – 27.8 x 21.5 cm
Exposition « Joris-Karl Huysmans, du naturalisme au satanisme et à Dieu » à la bibliothèque de l’Arsenal (Paris), du 07 juin 1979 au 22 juillet 1979 – 40 x 55.5 cm
N° 17, une visite avec Huysmans
Editions de la Réunion des musées nationaux, Paris, 1989 – 23.5 x 11.5 cm – 16 p.
« Les Similitudes » de Joris-Karl Huysmans in « Les Décadents », lecture de Bernard PETIT
Editions Autrement dit, 2003 – 19 x 13.5 cm
D’après Joris-Karl HUYSMANS, Patrick Morell, vidéogramme encodé à partir d’une cassette VHS sur un DVD
Productions du Sommeil – Philippe Fredet, 2004
Consacré à l’Exposition universelle de Paris de 1889 émis par la République de Guinée, 2009 – 10 x 17.5 cm
« Based on the Joris-Karl Huysman’s novel of the same name (1884) », CD audio, Brocoli n° 14, 2013 – 14 x 12.7 cm
« La grande place de Bruxelles » de Joris-Karl Huysmans, in Le Drageoir aux épices
Editions des Pas perdus, 2019 – 32 x 23 cm
Avec envoi des éditeurs
Exposition « Huysmans, de Degas à Grünewald sous le regard de Franceso Vezzoli » au musée d’Orsay (Paris) + autorisation d’accès au musée, 16 décembre 2019 – 21 x 14.4 cm
Exposition « Huysmans de Degas à Grünewald. Sous le regard de Francesco Vezzoli, musée d’Orsay » (Paris), du 26 novembre 2019 au 1er mars 2020 – 40 x 60 cm
Des expositions Orsay / Orangerie, Joris-Karl Huysmans critique d’art. De Degas à Grünewald sous le regard de Francesco Vezzoli, Musée d’Orsay, pp. 14-15, saison 2019-2020 – 28.5 x 21 cm
Des expositions Orsay / Orangerie, Joris-Karl Huysmans critique d’art. De Degas à Grünewald sous le regard de Francesco Vezzoli, Musée d’Orsay, pp. 2-3, printemps 2020 – 28.5 x 21 cm
A Rebours de Joris-Karl HUYSMANS, lecture de Marc Hamon, livre CD audio
Editions Le Livre qui parle, 2020 – 19 x 13.5 cm
Inauguration de l’exposition « L’Œil de Huysmans : Manet, Degas, Moreau… », Musée d’Art contemporain de Strasbourg (03.04.2020-19.07.2020), jeudi 2 avril 2020 – 21 x 14.8 cm
Avec cachet du Musée d’Orsay
Exposition « L’œil de Huysmans, Manet, Degas, Moreau… » au musée d’Art moderne et contemporain (Strasbourg), 03.04.2020-19.07.2020 – 29.5 x 42.5 cm
Zazzle, 2020 – 8 x 9.7 cm
Laurent Greder, huile et acrylique sur toile, 2020 – 50 x 50 cm
Présentés lors de l’exposition « L’œil de Huysmans, Manet, Degas, Moreau… » au musée d’Art moderne et contemporain (Strasbourg), du 03.04.2020 au 19.07.2020 :
– Opoponax,
– Eau de Frangipane,
– Parfum White-Rose,
– Héliotrope,
– New Mown-Hay,
– Patchouli.
Annonçant le cycle de 5 conférences sur Joris-Karl Huysmans à l’Auditorium des musées
Editions de l’Eurométropole Strasbourg, 2021 – 20 x 10 cm
Exposition « L’œil de Huysmans, Manet, Degas, Moreau… » au musée d’Art moderne et contemporain (Strasbourg), du 02 octobre 2020 au 17 janvier 2021 – 21 x 10 cm
Exposition « L’œil de Huysmans, Manet, Degas, Moreau… » au musée d’Art moderne et contemporain (Strasbourg), du 02 octobre 2020 au 17 janvier 2021 – 21 x 7 cm
Exposition « L’œil de Huysmans, Manet, Degas, Moreau… » au musée d’Art moderne et contemporain (Strasbourg), du 02 octobre 2020 au 17 janvier 2021 – 119 x 175 cm
Exposition « L’œil de Huysmans, Manet, Degas, Moreau… » au musée d’Art moderne et contemporain (Strasbourg), du 02 octobre 2020 au 17 janvier 2021 – 29.5 x 42.5 cm
Exposition « Huysmans’ Blick, Manet, Degas, Moreau… » au Museum für moderne und zeitgenössische Kunst (Strasbourg), du 02 octobre 2020 au 17 janvier 2021 – 29.5 x 42.5 cm
Randonnée « sur les pas de Huysmans », associations Les amis de Lourps et Les après-midi de Saint Loup, mairie de Longueville, 30 octobre 2021 – 21 x 10 cm
« Huysmans à Lourps », associations Les amis de Lourps et Les après-midi de Saint Loup, mairie de Longueville, 30 octobre 2021 – 42 x 29.7 cm
« Joris-Karl Huysmans », associations Les amis de Lourps et Les après-midi de Saint Loup, mairie de Longueville, 30 octobre 2021 – 36 p – 20.8 x 16 cm
« A Rebours », Thomas Oboe Lee, 6 extraits d’ A Rebours de Joris-Karl Huysmans adaptés pour ténor (Ethan DePuy) et piano (Tae Kim), 2021 – 28 x 22 cm – 66 p. – 14.2 x 12.2 cm
Avec envoi du compositeur
Exposition de Sabine Pigalle « Contes à rebours, variation autour de l’œuvre de Joris-Karl Huysmans » (Paris), 02.12.2021-15.01.2022 – 29.7 x 21 cm
Exposition de Sabine Pigalle « Contes à rebours, variation autour de l’œuvre de Joris-Karl Huysmans » (Paris), 02.12.2021-15.01.2022 – 15 x 10 cm
« Actualités huysmansiennes, miscellanées en hommage à Jean-Marie Seillan », campus Carlone, université Cote d’Azur, Nice, 04.05.2022-06.05.2022 – 29.7 x 42 cm
Collection Chocolat Guérin-Boutron, n° 546, J.-K. Huysmans, sd – 10 x 6 cm
Huysmans, 2ème collection Félix Potin, sd – 4 x 7.5 cm
Huysmans Villiers de l’Isle Adam, éditions Michel Lestrade, sd – 7.9 x 10.3 cm
Olleschau n° 871, Jorris-Karl Huysmans [sic], sd – 14 x 5.5 cm
« C’est par les marches de la souffrance que l’on fait l’ascension des joies » (Huysmans, Sainte-Lydwine de Schiedam), Bénédictines, Meudon, n° 220 d, sd – 11.8 x 6 cm
Wydawnictwo, 2022 – 14.8 x 6.6 cm
Carte postale
Zazzle, 10.4 x 13.9 cm, non circulée, 2020
Carte postale
Huysmans, P. L. Paris, 9 x 13.9 cm, non circulée, av. 1903
Carte postale
Huysmans, P. L. Paris, 9 x 13.9 cm, circulée, av. 1903
Carte postale
Annales politiques et littéraires, 8.5 x 14 cm, non circulée, ap. 1903
Carte postale
Anvers, Jardin Zoologique, Antwerpen, Direntuin, Hippopotame, Nijlpaard, 9 x 13.6 cm, non circulée, ap. 1903
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« Au jardin zoologique, un hippopotame qui bâille une gueule en viande dégobillée par un chat – du rose tourné au jaune – quelque chose de mou horrible, avec là-dedans planté comme au hasard des dents en pieux de bois, des chicots en on ne sait quoi. » (Joris-Karl Huysmans, Notes voyage Belgique et Hollande, 1897)
Carte postale
Anvers n° 124, cour du musée Plantin, 9 x 13.9 cm, non circulée, ap. 1903
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« Au musée Plantin, on a habillé des gardiens à la mode du temps de Plantin, toque, justaucorps et culotte courte brune – savates. Une vraie chienlit ! » (Joris-Karl Huysmans, Notes de voyage, 1903)
Carte postale
Beauvais n° 93, Eglise Saint-Etienne, Sainte-Wilgeforte, ND phot, 9 x 13.8 cm, non circulée, ap. 1903
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« Devant moi (…) se dressait un crucifix grandeur nature sur lequel était fixé à la place du Christ, un être bizarre, ni homme, ni femme, dont la tête était cernée non d’une couronne d’épines, mais d’une couronne de roi.
Cet être avait des cheveux de femme lui tombant jusques à la ceinture, un masque pareil à un loup lui couvrant le haut de la face, une barbe de sapeur, une gorge plate et un ventre de personne enceinte de plusieurs mois. Il était vêtu d’une grande robe attachée au bas pour cacher les jambes, et les pieds nus, avec de gros pouces très écartés, n’étaient pas cloués l’un sur l’autre, mais piqués sur le bois, côte à côte. » (Joris-Karl Huysmans, Sainte-Débarras (in De Tout), 1902)
Carte postale
Bruges, le Lac d’Amour, 8.9 x 13.7 cm, non circulée, ap. 1903
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« le lac d’Amour, allée longeant l’eau menant à un autre pont, rempart du béguinage, de vieux fossés avec arbres à fruits, vieille tour en brique. C’est charmant, avec l’eau qui continue à fuir, dans des prairies sous des arbres. Une usine crache de l’eau chaude dans le lac d’Amour. Eau assez sale. Amour à fond de boue ? » (Joris-Karl Huysmans, Carnet de voyage, 1902)
Carte postale
Bruges, rue du marécage, Nels, Bruxelles, série 12 n° 97, 8.8 x 13.8 cm, non circulée, av. 1903
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« 36 rue du marécage – près de cette église St Jacques, sur une petite place – maison close, a des volets jaunes, la couleur des maisons exécrées au Moyen-Age… » (Joris-Karl Huysmans, Carnet de notes de voyage, 1897)
Carte postale
Bruges, Intérieur de la chapelle du Saint-Sang, série 11 n° 25, éditeur Albert Sugg à Gand, 9 x 14 cm, circulée, av. 1903
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« La chapelle du Précieux Sang est sans intérêt au-dedans » (Joris-Karl Huysmans, Carnet « Belgique et Hollande, fin 7bre et commencement 8bre 1897 », sd)
Carte postale
Bruges, Intérieur de la chapelle du Saint-Sang, série 11 n° 25, éditeur Albert Sugg à Gand, 9 x 14 cm, non circulée, av. 1903
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« La chapelle du Précieux Sang est sans intérêt au-dedans » (Joris-Karl Huysmans, Carnet « Belgique et Hollande, fin 7bre et commencement 8bre 1897 », sd)
Carte postale
Bruges, La Chapelle du Saint-Sang n° 9, ND phot., 9 x 13.5 cm, circulée, av. 1903
Carte postale
Bruges, La Chapelle du Saint-Sang, Stengel & Co, Dresde, 6610, 8.9 x 13.8 cm, non circulée, av. 1903
Carte postale
Bruges, Maisons de la Grande Place, Colllections ND Phot, n° 25, 9 x 14 cm, circulée, av. 1903
Carte postale
Bruges, Vieilles maisons de la Grand Place et Monument « Breydel et De Coninck », Star, n° 818, Heliotypie De Graeve, Gand, 9 x 13.8 cm, non circulée, ap. 1903
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« Hôtel effroyablement médiocre – le Panier d’Or, je crois. » (Joris-Karl Huysmans, Carnet « Belgique et Hollande, fin 7bre et commencement 8bre 1897 », sd)
Carte postale
Bruges – panorama, 9 x 13.9 cm, circulée, av. 1903
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« Pour en revenir à Bruges et la récapituler maintenant en quelques lignes, l’on peut dire qu’elle est à la fois mystique et démoniaque, puérile et grave. Mystique par sa réelle piété, par ses musées uniques au point de vue de l’art, par ses nombreux couvents et par son béguinage ; — démoniaque, par sa confrérie secrète de possédés ; — puérile, par son goût pour les insupportables verroteries des carillons, — et grave, par l’allure même de ses canaux et de ses places, de ses beffrois et de ses rues. Mais ce qui domine, en somme, c’est la note mystique ; et elle est une ville délicieuse parce qu’elle est dénuée de commerce et que, par conséquent, ses chapelles sont vivantes et que ses rues sont mortes. » (Joris-Karl Huysmans, « Bruges » in « L’Echo de Paris », 1er février 1899)
Carte postale
Bruxelles n° 295, EG, Bruxelles, église Sainte-Gudule (intérieur), déposé, 9 x 13.9 cm, circulée, av. 1903
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« Sainte-Gudule. Si lourde – beaux vitraux bruns – Rembrandt, jaune, gomme-gutte – ça et là, un coin d’étoffe rouge ou verte, des treillis carrés de fer noir partout. Apôtres sur tous les piliers. La chaire redondante. Les transepts ont de grandes croisées d’ogive, flamboyant. » (Joris-Karl Huysmans, carnet de voyage en Belgique, 1903)
Carte postale
Bruxelles, la Chaire de Sainte-Gudule, 8.8 x 13.8 cm, circulée, av. 1903
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« Je me suis réfugié à Sainte-Gudule. (…) Je vais admirer la chaire sculptée par Verbruggen d’Anvers, mais le suisse, qui s’incline devant l’autel, contrit, et la pointe de sa hallebarde en bas, se relève et, rogue, m’invite à sortir, l’église ne pouvant être visitée pendant les offices. » (Joris-Karl Huysmans, « Carnet d’un voyage à Bruxelles » in « Le Musée des deux mondes », 15 novembre 1876)
Carte postale
Brussels – Manneken-pis. It is said that Manneken-Pis’ actual statuette was offered by a rich citizen, to stand on the spot where he found his son, lost since five days, and busy doing… what Manneken-Pis still does, Vereenigde Gravuur Postkaart-fabriek, Brussel, 9 x 13.7 cm, non circulée, ap. 1903
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« J’ai, maintes fois, salué le mignon poupin de bronze, le Manneken-Piss. » (Joris-Karl Huysmans, « Carnet d’un voyage à Bruxelles » in « Le Musée des deux mondes », 15 novembre 1876)
Carte postale
Notre-Dame de l’Epine (à 8 kil. de Châlons-sur-Marne), Coèx. Edit., Châlons-sur-Marne, 9 x 14 cm, circulée, av. 1903
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« L’église de L’Epine, un petit village près de Châlons. Cette église a été autrefois bâtie pour conjurer les vénéfices que l’on pratiquait à l’aide d’épines qui poussaient dans ce pays et servaient à transpercer des images découpées en forme de cœur. » ((Joris-Karl Huysmans, Là-Bas (ch. XVII), 1891)
Carte postale
Chartres n° 35, La Cathédrale, Chapelle de Notre-Dame-Sous-Terre, L.L., 8.8 x 13.8 cm, circulée, ap. 1903
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« Un sacristain s’introduisit par une petite porte ouverte dans l’autre aile du transept, alluma les cierges du maître-autel et des chapelets de cœurs en vermeil étincelèrent dans la demi-lune, tout le long des murs, auréolant, avec le feu des cierges qu’ils réverbéraient, une statue de Vierge, rigide et obscure, assise avec un enfant sur ses genoux. C’était la fameuse Notre-Dame de Sous-Terre ou plutôt sa copie, car l’original avait été brûlé en 1793, devant le grand portail de l’église, au milieu d’une ronde en délire de sans-culottes. » (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale (ch. IV), 1898)
Carte postale
Cathédrale de Chartres, la Vierge et l’enfant (XIVè siècle) n° 989, ND Phot., 8.8 x 13.9 cm, non circulée, ap. 1903
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« Durtal déambulait dans le pourtour, stationnait devant une petite Vierge de pierre, nichée au bas de l’escalier qui conduit à la chapelle de saint Piat, bâtie, en hors d’œuvre, derrière l’abside, au quatorzième siècle. Cette Vierge, qui datait, elle aussi, de cette époque, se reculait, s’effaçait dans l’ombre, loin des regards, cédait, déférente, les places d’apparat aux Madones âgées.
Elle tenait un bambin jouant avec un oiseau, en souvenir, sans doute, de cette scène des évangiles apocryphes de l’Enfance et de Thomas l’Israélite, qui nous montre l’enfant Jésus s’amusant à modeler des oiseaux avec de la terre et à les animer, en soufflant dessus. » (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale (ch. XIII), 1898)
Carte postale
Cathédrale de Chartres, fragment du tour de Chœur (XVIè siècle) n° 34, ND, Lévy et Neurdein réunis, 44 rue Letellier, Paris, 8.6 x 13.7 cm, non circulée, ap. 1903
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« Parmi les sculptures qui cernent le pourtour du chœur de cette basilique, figure le groupe de la Circoncision, saint Joseph tenant le bambin, tandis que la Vierge prépare un linge et que le grand prêtre s’approche pour opérer l’enfant. Et il s’est trouvé un sacriste effaré, un sacerdote épimane, pour juger cette scène libertine et coller un morceau de papier sur le ventre de Jésus ! L’impudeur de Dieu, l’obscénité de l’enfant à peine né, c’est un comble ! » (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale (ch. XI), 1898)
« La dernière fois que je fus dans cette adorable cathédrale de Chartres, je vis ce comble de pudeur : Dans les admirables sculptures du XVè siècle qu’elle renferme, figure une scène de Circoncision. Le Clergé de Chartres a trouvé ingénieux de coller un morceau de papier sur le ventre de Jésus !! Après celle-là, il faut, n’est-ce pas ? tirer l’échelle. » (Joris-Karl Huysmans, lettre à Pol Demade, 28 novembre 1895)
Carte postale
Chartres n° 500, La Cathédrale, l’Ange du Méridien (détail), ND Phot, 9 x 13.8 cm, non circulée, ap. 1903
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« Cet ange nimbé, les pieds nus, sous un dais, la poitrine couverte par un cadran de pierre, à quoi répond-il, que fait-il ? (…) Il regarde au-dessus de nous et l’on se demande s’il est ou très impur ou très chaste. Le haut du visage est candide, les cheveux sont taillés en rondelle, la figure est imberbe, la mine monastique ; mais entre le nez et les lèvres, descend une pente spacieuse et la bouche, fendue en coup de sabre, s’entr’ouvre en un sourire qui finit, quand on le scrute avec soin, par devenir un tantinet gouailleur, un tantinet canaille, et l’on s’interroge pour savoir devant quelle sorte d’ange l’on se trouve. Il y a chez cet être du mauvais séminariste et aussi du bon postulant. Si le statuaire employa comme modèle un jeune moine, il n’a certainement pas choisi un doux novice semblable à celui qui servit sans doute de sujet d’étude au sculpteur du Joseph installé sous le porche Nord ; il a dû prendre l’un de ces religieux gyrovagues qui inquiétaient tant saint Benoît. Singulier personnage que cet ange (…) qui anticipe de plusieurs siècles sur les types séraphiques si inquiétants de la Renaissance ! » (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale (ch. XIII), 1898)
Carte postale
Cathédrale de Chartres n° 288, Portail Nord (XIIIè siècle), Saint Jean-Baptiste, éditions Houvet, Chartres (E.-et-L.), reproduction interdite, 10.3 x 14.7 cm, non circulée, ap. 1903
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« Quelle maîtrise se révèle dans cette face creuse, émaciée, aussi expressive que les autres sont mornes. Lui, sort du convenu et de la redite. Il se dresse, doux et farouche, avec sa barbe en dents de fourchette tordues, son maigre corps, son vêtement en poils de chameaux ; et on l’entend, il parle, alors qu’il montre l’agneau soutenant une croix hastée, enfermé dans un nimbe qu’il serre contre sa poitrine, de ses deux mains ; cette statue-là est superbe » (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale (ch. XI), 1898)
Carte Postale
Chaville, la gare rive gauche, [réédition], 8.9 x 13.8 cm, non circulée, av. 1903
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« Te souvient-il, petite amie, un jour où nous allâmes à Chaville. Aussitôt descendu de wagon, nous entrâmes dans cette allée de trembles ombreux qui court le long de la gare. » (Joris-Karl Huysmans, « Tibi » (pièce retranchée du Drageoir à Epices), 1872)
Carte postale
Colmar, musée des Unterlinden, le cloître, Braun et Cie, Imp. Edit. Mulhouse-Dornach, 117, 9.1 x 14 cm, non circulée, ap 1903
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« On entre dans un petit cloître en granit rose, gothique. Au milieu, une fontaine avec la statue moderne de Martin Schongauer – Sous les arcades, des vieilles pierres tombales, des statues mutilées d’anciennes enseignes de la ville. » (Joris-Karl Huysmans, Carnet de voyage, 1903)
Carte postale
Cologne, la Cathédrale, 8.8 x 13.8 cm, non circulée, av. 1903
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« Il était arrivé sur la grand’place, décorée par les enseignes des Farina, devant la fameuse cathédrale ; et il avait bien dû s’avouer que cette façade, que cet extérieur était un ressemelage et un leurre. Tout était retapé, tout était neuf ; et cette basilique n’arborait aucune sculpture sous ses évents ; elle était symétrique et bâtie au cordeau ; elle offensait par ses contours secs, par ses lignes dures. » (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale (ch. XII), 1898)
Carte postale
Dijon n° 98, le Musée, le Tombeau de Jean-sans-Peur et de Marguerite de Bavière, les Anges, L. L., Levy fils & Cie, Paris, 9 x 13.7 cm, non circulée, ap. 1903
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« Le chef des époux était appuyé sur des coussins et leurs extrémités sur les reins serviables de petits lions ; et des anges s’agenouillaient derrière eux, les ailes grandes ouvertes, présentant, l’un le casque du duc, l’autre l’écu armorié de la princesse. » (Joris-Karl Huysmans, L’Oblat (ch. VIII), 1903)
Carte postale
Gargouilles de Notre-Dame de Dijon avec « la prière » de Joris-Karl Huysmans (extrait de L’Oblat), imprimerie Louys Bauer, Dijon, 9 x 14 cm, non circulée, ap. 1903
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« Une vraie femme, priant, affolée, les mains jointes, une figure de terreur et de foi, prisonnière dans cette ménagerie de larves, implorant les prières des passants, suppliant, éperdue, qu’on l’aide à se sauver, à trouver grâce. » (Joris-Karl Huysmans, L’Oblat (ch. V), 1903)
Carte postale
Dijon n° 10, l’Eglise Notre-Dame, L. L. 8.8 x 13.8 cm, non circulée, ap. 1903
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« [Notre-Dame] ne ressemblait à aucune autre, avec ses deux étages d’arcatures, formant des galeries ajourées, au-dessus des trois baies profondes du grand porche. Et des files de grotesques se succédaient, à chaque étage, en de larges frises, des grotesques réparés et même complètement refaits, mais très habilement, par un artiste ayant eu vraiment le sens du Moyen-Age. Il était assez difficile, à la hauteur où ils se démenaient et, faute d’un recul suffisant, de les bien voir ; l’on discernait néanmoins, ainsi que dans l’habituel troupeau des monstres nichés sur les tours des cathédrales, les deux séries, mal délimitées, des démons et des hommes. » (Joris-Karl Huysmans, L’Oblat (ch. V), 1903)
Carte postale
Dijon n° 76, Jardin de l’Arquebuse (le Peuplier noir), 9 x 14 cm, circulée, av. 1903
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« Le matin, quelques bonnes tricotaient près d’un gigantesque peuplier dont le tronc creux s’ouvrait en une grotte de bois, au ras du sol. Cet arbre, qui figurait sur d’anciennes vues cavalières de Dijon, bombait une carapace d’éléphant rogneux, cerclée de bandages, corsetée de fonte, étayée par des béquilles, retenue par des fils de fer, dans tous les sens. » (Joris-Karl Huysmans, L’Oblat (ch. XII), 1903)
« Puis, le fameux peuplier noir – âge cinq cents ans, circonférence de douze mètres – au ras du sol. Le bas est creux, vide. Il est corseté dans des anneaux de fer, retenu de toutes parts. Une orthopédie soutient sa carapace rugueuse de vieil éléphant rogneux ; du lierre monte a mi-corps. » (Joris-Karl Huysmans, Notes sur Dijon, 1901)
Carte postale
Dijon n° 102, le Puits de Moïse (Claus Sluter), LL, 8.7 x 13.8 cm, non circulée, ap. 1903
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« La tête était chevelue, énorme, avec le front renflé, en guise de cornes, de deux bosses, ridé d’accents circonflexes au-dessus de l’œil qui clignait, dur et presque insolent, la barbe bifide roulant sur les joues, tombant en deux énormes coulées sur la poitrine, laissant à sec un nez en bec d’aigle et une bouche impérieuse, sans indulgence et sans pitié. Sous cette crinière de fauve, la face soulevée, s’avançait implacable ; c’était le visage d’un justicier et d’un despote, un visage de proie. » (Joris-Karl Huysmans, L’Oblat (ch. XII), 1903)
Carte postale
Dijon, Puits de Moïse (XIVè siècle), tête de Christ du calvaire surmontant autrefois le monument. Cette tête est actuellement conservée au Musée de la Commission des Antiquités, éditions P. P. 13, 9 x 13.8 cm, non circulée, ap. 1903
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« J’ai vu au musée la tête retrouvée du Christ ; elle est correcte, d’un art déférent, d’une expression pathétique, d’une dévotion sonore, mais elle n’est pas supraterrestre, elle n’est pas divine. » (Joris-Karl Huysmans, L’Oblat (ch. XII), 1903)
Carte postale
Dijon n° 75, statue Garibaldi, 9 x 14 cm, non circulée, ap. 1903
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« Pour comble, une statue de cette bruyante ganache de Garibaldi s’élevait, évoquant, dans le coin d’un carrefour pacifique, le souvenir d’un chienlit de guerre, ignoble. » (Joris-Karl Huysmans, L’Oblat (ch. V), 1903)
Carte postale
Evreux, cloître du lycée, phototypie A. Berger frères, 9 rue Thénard, Paris, 8.8 x 13.8 cm, circulée, av. 1903
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« Je me désole, j’erre comme une âme en peine dans les cours et sous les voûtes basses de ce collège qui est, entre parenthèses, un ancien cloître. » (Joris-Karl Huysmans, Sac au Dos in « L’Artiste » n° 39, 30 septembre 1877)
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Fontenay-aux-Roses , La rue des écoles, n° 2, CM, 9 x 14 cm, circulée, ap. 1903
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« Il fouilla les environs de la capitale, et découvrit une bicoque à vendre, en haut de Fontenay-aux-Roses*, dans un endroit écarté, sans voisins, près du fort : son rêve était exaucé » (Joris-Karl Huysmans, A Rebours (Notice), 1884)
* Joris-Karl Huysmans résida 3 rue des écoles à Fontenay-aux-Roses, du 15 juillet au 8 octobre 1881
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Frankfurt a. M., Römer, Frankfurter Lichtdrukanstalt Frankfurt a. M., 8.8 x 13.8 cm, circulée, ap. 1903
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« Là, s’étend une place, bordée de curieuses maisons aux toits en dents de scie, en marches d’escaliers, en éteignoirs et qui fait songer, en moins intéressant et en plus petit, à la grand’place de Bruxelles; c’est le Roemer. L’Hôtel de Ville, très réparé et peut-être trop orné de statues glacées d’or, remonte aux âges germaniques de l’art; il surgit, charmant, avec ses croisées géminées, ses portes ogivales, ses hauts pignons à redans. Ce qu’il apparaît amical, alors que l’on s’est échappé de la troupe alignée des bâtisses neuves! » (Joris-Karl Huysmans, « Francfort-sur-le-Mein » in Trois Primitifs, 1905)
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Grenoble n° 564, vue générale et la chaîne des Alpes, 8.8 x 13.8, circulée, ap. 1903
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« Elle [Grenoble] lui déplut, car elle sentait le placard et le vieux biscuit, puait la province. (…) Mais ce qui ajoutait à l’impression maussade, c’était sa situation même ; bâtie au fond d’une cuvette, Grenoble était entourée par des montagnes. (…) C’était énorme et c’était terne, ces masses n’avaient pas l’air d’être vraies ; on eut dit qu’elles étaient repoussées dans du carton et peintes à la grosse, comme des jouets démesurés d’enfants. Elles paraissaient arrêter le ciel, n’en laisser passer qu’une très petite partie ; elles semblaient écourter l’horizon, étouffer la ville. » (Joris-Karl Huysmans, Là-Haut, 1892-1893)
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Abbaye Notre Dame d’Igny n° 12 par Emile Nugue, le miroir et la croix de Huysmans (photo véritable), éditions de Massy, Arcis-le-Ponsart (Marne), 10.5 x 14.5 cm, circulée, ap. 1903
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« Il (…) atteignit la pièce d’eau qu’il avait entrevue, la veille ; devant elle se dressait la formidable croix qu’il avait distinguée de loin du haut de la voiture, dans les bois, avant que d’arriver à la Trappe. Elle était plantée en face du monastère même et tournait le dos à l’étang ; elle supportait un Christ du dix-huitième siècle, grandeur nature, en marbre blanc. » (Joris-Karl Huysmans, En Route (2ème partie, ch. II), 1895)
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31 mars 1916, la chapelle en rotonde de la trappe d’Igny reconstruite au XVIIIème siècle, 9 x 14 cm, non circulée, ap. 1903
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« Une petite rotonde autour de laquelle se tenait un cercle de stalles adossées aux murs ; au milieu, se dressait un grand autel de marbre blanc, surmonté de chandeliers de bois, flanqué, à gauche et à droite, de candélabres également en bois, placés sur des fûts de marbre. Le dessous de l’autel était creux et fermé sur le devant par une vitre derrière laquelle apparaissait une châsse de style gothique qui reflétait, dans le miroir doré de ses cuivres, des feux de lampes. » (Joris-Karl Huysmans, En Route (2èm partie, ch. I), 1895)
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Abbaye d’Igny n° 3, Vue générale du Monastère et de la Chocolaterie, 8.8 x 13.6 cm, non circulée, ap. 1903
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« Il y a aussi avec eux un certain nombre de paysans qui travaillent à leurs côtés et les aident à cultiver la terre ou à fabriquer leur chocolat.
– Ils font du chocolat ! – Cela vous étonne ? et avec quoi voulez-vous qu’ils vivent ? » (Joris-Karl Huysmans, En Route (1ère partie, ch. IX), 1895)
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Abbaye d’Igny n° 4, Le Cloître, visé Paris n° 543, 8.8 x 13.8 cm, non circulée, ap. 1903
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« Je viens de surprendre le révérend père qui retourne dans le cloître et, vous, je vous rencontre sortant de l’auditoire. » (Joris-Karl Huysmans, En Route (2ème partie, ch. III), 1895)
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Abbaye d’Igny n° 6, Le Cloître, 9 x 13.8 cm, non circulée, ap. 1903
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« Le cloître, étendu sur toute la façade nord et desservant les pièces du rez-de-chaussée, dont les portes étaient surmontées d’une pancarte disant en latin leur destination. » (René Dumesnil, La Publication d’« En Route », 1931)
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Abbaye d’Igny n° 8, cimetière et cour intérieure du Monastère, 8.8 x 14 cm, non circulée, ap. 1903
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« Il allait, courbé, à petits pas, au travers d’un verger. Ils atteignirent une grille, se dirigèrent sur la droite d’un vaste bâtiment, d’une espèce de château délabré, flanqué de deux ailes en avance sur une cour. Le frère entra dans l’aile qui touchait à la grille. » (Joris-Karl Huysmans, En Route (2ème partie, ch. VIII), 1895)
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Abbaye d’Igny n° 2, Côté Nord, 8.8 x 13.8 cm, non circulée, ap. 1903
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« Précédé d’un long potager où, çà et là, des rosiers s’épanouissaient au-dessus des vasques bleuâtres et des boules veinées des choux, cet ancien château, bâti dans le goût monumental du dix-septième siècle, s’étendait, solennel et immense, avec ses dix-huit fenêtres d’affilée et son fronton dans le tympan duquel était logée une puissante horloge. Il était coiffé d’ardoises, surmonté d’un jeu de petites cloches. » (Joris-Karl Huysmans, En Route (2ème partie, ch. III), 1895)
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Abbaye d’Igny n° 1, Côté Sud, 8.8 x 13.8 cm, non circulée, ap. 1903
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Abbaye d’Igny n° 7, Fontaine de la Vierge, statue du XIVè siècle, 8.9 x 14.9 cm, non circulée, ap. 1903
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« Ils s’arrêtèrent en face d’une statue, grandeur nature, de pierre.
Elle était lourde et mastoque, représentait, dans une robe à longs plis, une paysanne couronnée et joufflue, tendant sur un bras un enfant qui bénissait une boule.
Mais, dans ce portrait d’une robuste terrienne, issue des Bourgognes ou des Flandres, il y avait une candeur, une bonté presque tumultueuses qui jaillissaient de la face souriante, des yeux ingénus, des bonnes et grosses lèvres, indulgentes, prêtes à tous les pardons. Elle était une vierge rustique faite pour les humbles convers ; elle n’était pas une grande dame qui pût les tenir à distance, mais elle était bien leur mère nourrice d’âme, leur vraie mère à eux ! » (Joris-Karl Huysmans, En Route (2ème partie, ch. VI), 1895)
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Abbaye d’Igny n° 5, chapelle du monastère, 8.8 x 13.8 cm, non circulée, ap. 1903
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« Il releva la tête et il s’aperçut que l’œil-de-bœuf percé dans la rotonde, derrière le maître-autel, reproduisait, sur sa vitre étamée de gris et de bleu, les marques gravées au revers de la médaille de saint Benoît, les premières lettres de ses formules impératives, les initiales de ses distiques. » (Joris-Karl Huysmans, En Route (2ème partie, ch. VII), 1895)
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Abbaye de N.-D. d’Igny n ° 10, Arcis-le-Ponsart (Marne), le Réfectoire, 9 x 14 cm, non circulée, ap. 1903
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« Ils se rendirent de là au réfectoire. Cette pièce aussi haute de plafond, mais plus petite, était garnie de tables dessinant la forme d’un fer à cheval. Des sortes de grands huiliers contenant, chacun, deux demi-bouteilles de piquette séparées par une carafe et, devant eux, des tasses de terre brune à deux anses servant de verres, y étaient, de distance en distance, posés. Le moine expliqua que ces faux huiliers à trois branches indiquaient la place de deux couverts, chaque moine ayant droit à sa demi-bouteille de boisson et partageant avec son voisin l’eau de la carafe. » (Joris-Karl Huysmans, En Route (2ème partie, ch. VIII), 1895)
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Abbaye d’Igny n° 4, Vue du Monastère et du Moulin, 8.8 x 13.8 cm , non circulée, ap 1903
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Visé Paris n° 545, 6, Abbaye d’Igny, les Ruines, 8.8 x 13.8 cm, circulée, ap. 1903
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« Il déboucha dans une clairière où se dressaient les ruines de l’ancien couvent, quelques pans de murs, des colonnes tronquées, des chapiteaux de style roman ; malheureusement, ces débris étaient dans un déplorable état, couverts de mousse, granités, rêches et troués, pareils à des pierres ponces. » (Joris-Karl Huysmans, En Route (2èm partie, ch. IV), 1895)
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Laon n° 108, vieux cadran solaire, LL, 9.1 x 13.9 cm, circulée, ap. 1903
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« Singulier personnage que cet ange dont un frère est à Laon derrière la cathédrale et qui anticipe de plusieurs siècles sur les types séraphiques si inquiétants de la Renaissance ! » (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale (ch. XIII), 1898)
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Pèlerinage de la Salette, le lieu de l’Apparition et le Chemin de Croix, n° 5515.4, A. Hourlier, 5 rue Génissieu, Grenoble, 9 x 14 cm, circulée, ap. 1903
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« Et ces 3 groupes étaient rejoints, les uns aux autres, par des croix qui portaient des médaillons de bronze sur lesquels étaient figurées les 14 stations des chemins de croix. Du coup ! Les Bouasse-Lebel, les Froc-Robert, tous les margougnats de la piété, tous les bas commerçants du quartier St-Sulpice étaient dépassés ! Leurs officines regorgeaient de chefs d’œuvre, en comparaison de ces monstrueuses statues imaginée par un Barrême d’Angers et fondues dans les usines à locomotives du Creusot. » (Joris-Karl Huysmans, Là-Haut, 1892-1893)
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Pèlerinage de La Salette (Isère), 1. la Vierge en pleurs, phototypie A. Bergeret et Cie, Nancy, 8.9 x 13.8 cm, non circulée, av. 1903
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« L’un [des trois groupes] représentait une cuisinière endimanchée, accoutrée d’un tablier et d’oripeaux, coiffée d’une sorte de moule à pâtisserie, qui pleurait à genoux, la face dans ses mains. C’était la Vierge » (Joris-Karl Huysmans, Là-Haut, 1892-1893)
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Pèlerinage de Notre-Dame de la Salette. L’Apparition, papeterie des Alpes Eug. Robert, Grenoble, 8.8 x 14 cm, non circulée, av. 1903
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« L’autre [groupe] mettait debout la même femme [la Vierge], regardant d’un air béat, les mains ramenées dans les manches de sa robe, Maximin frisé comme un caniche et tournant entre ses doigts un chapeau en forme de tourte, et Mélanie engoncée ds un bonnet à ruches et accompagnée par un toutou de presse-papier, en bronze. (…) C’était bête, c’était insultant, c’était inouï ! Cette Vierge, déguisée en bonne, avec des affûtiaux de Mohicane, ces ridicules enfants, habillés de blouses et de fichus de bronze, témoignaient de cet effroyable appétit de laideur qui déshonore maintenant l’Eglise. » (Joris-Karl Huysmans, Là-Haut, 1892-1893)
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Pèlerinage de la Salette (Isère), Assomption de la Vierge (Bronze), 8.8 x 13.7, circulée, av. 1903
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« Le troisième [groupe] enfin se composait toujours de la même personne, mais seule, cette fois, debout, les bras croisés, les yeux au ciel, l’air inspiré comme au théâtre. » (Joris-Karl Huysmans, Là-Haut, 1892-1893)
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Pèlerinage de Notre-Dame de la Salette en Hiver – Vue Générale, propriété exclusive des Chapelains, 9 x 13.9 cm, circulée, ap. 1903
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« Imaginez un plateau cerné de précipices, entouré de montagnes encore plus hautes au-dessus desquelles flamboient les neiges éternelles. A la Sallette [sic], la végétation ne pousse plus ; aucun arbre, les fleurs se meurent, les oiseaux se taisent. C’est partout des rocs de pierre ponce, avec un peu d’herbe, un tapis de billard sale. Ce plateau (…) est d’une tristesse à faire pleurer. » (Joris-Karl Huysmans, Lettre à Gustave Boucher, 19 août 1891)
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La Basilique N.-D. de la Salette (1770 m.), 163 – héliogravure, Martinotto frères, 9.1 x 14.3 cm, circulée, ap.1903
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« L’église avec ses couvents de chaque côté est bâtie sur une montagne dont la cime est plate et qui séparée par des précipices de montagnes plus hautes. Ca ressemble à quoi ? fit-elle, en cherchant, tenez, imaginez un petit pain de sucre, écorné du bout et sur la plateforme duquel on aurait posé des maisonnettes. » (Joris-Karl Huysmans, Là-Haut, 1892-1893)
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Pèlerinage de N.-D. de la Salette, lieux de l’Apparition, Sanctuaire de la Salette (Isère), cliché Schnydrig (M. S.), propriété exclusive des missionnaires de N.-D. de la Salette, 10.1 x 14.5 cm, circulée, ap. 1903
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« Ici ! la Vierge s’est choisi un milieu vraiment assorti à ses tortures, un site désolé, difficile à gravir pour les infirmes, un trou isolé dans un dur climat, loin des trains et loin des villes ! par cela même Elle a évidemment voulu que La Salette ne devint pas un pèlerinage aussi populaire que celui de Lourdes. » (Joris-Karl Huysmans, Là-Haut, 1892-1893)
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Pèlerinage de N.-D. de La Salette, façade de la Basilique – A. M., Dauphiné paysages, A. Mollaret, Grenoble, 8.7 x 13.7, non circulée, ap. 1903
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« L’église dont la façade vaguement byzantine et romaine, trouée de 3 portes, était surmontée de 2 tours carrées, en haut desquelles étaient plantées des croix. Elle eût été insignifiante si elle n’avait été particulièrement enlaidie par une couleur de moutarde qu’elle devait aux ciments du Valbonnais avec lesquels on l’avait construite. » (Joris-Karl Huysmans, Là-Haut, 1892-1893)
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Pèlerinage de Notre-Dame de la Salette – Intérieur de la Basilique, papèterie des Alpes, Eug. Robert, Grenoble, 9 x 13.9 cm, circulée, av. 1903
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« L’intérieur était médiocre ; les murs revêtus de marbre du pays avaient le gris luisant des laves et ils étaient encombrés de bannières, d’ex-voto, de plaques, ornés d’autels trop dorés, de statues trop peintes, boursouflés de sculptures faites à la grosse ; mais si la nef était sans beauté, elle était au moins très sombre et l’on pouvait s’y résumer en paix. » (Joris-Karl Huysmans, Là-Haut, 1892-1893)
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Ligugé, Le Clain, 8.8 x 13.9 cm, circulée, ap. 1903
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« Si j’étais riche, j’installerais des boîtes sur les quais du Clain, là, en face, et je ferais renouveler le stock des livres tous les mois. » (Joris-Karl Huysmans, « Le Figaro », 3 février 1900)
« La petite rivière du Clain (…) symbolise l’extraordinaire sournoiserie et l’incomparable fainéantise de cette race mesquine qu’est la race des Poitevins. » (Joris-Karl Huysmans, L’abbaye de Ligugé (in De Tout), 1902)
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Ligugé (Vienne) n° 12, l’Abbaye Saint-Martin, la Chapelle du Catéchumène, 9 x 13.8 cm, non circulée, av. 1903
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« Ce fut là que saint Martin accomplit le premier de ses miracles que l’on connaisse, le miracle du catéchumène. (…) A l’endroit même où s’opéra ce miracle, se dresse maintenant une chapelle qui est un des lieux de pèlerinage du Poitou. » (L’Abbaye de Ligugé (in De Tout), 1902)
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Le Bourg et l’abbaye Saint-Martin n° 2 (vue du Château Martignac), série B, Ligugé (Vienne), 9 x 13.5 cm, circulée, ap. 1903
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« Le village, vous l’avez vu, au sortir de la gare ; il se compose d’une rue et de quelques chemins bordés de chaumines ; il contient environ deux cents feux, possède une boutique de boucher, une de boulanger, une d’épicier débitant du tabac et de la mercerie ; telles sont les ressources ; les denrées s’y présentent, sinon onéreuses, au moins exécrables et il est nécessaire de se rendre, pour s’approvisionner, à Dijon*, toutes les semaines. » (Joris-Karl Huysmans, L’Oblat (ch. II), 1903)
* J.-K. Huysmans a transposé l’action située à Ligugé dans la région dijonnaise.
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Abbaye Saint-Martin n° 12, Ligugé (Vienne), la bibliothèque, salle centrale, Levy et Neurdein réunis, 44 rue Letellier, Paris, 8.5 x 13.8 cm, circulée, ap. 1903
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« La bibliothèque du cloître qui contenait près de trente mille volumes l’occupait suffisamment pour qu’il ne pût s’ennuyer. » (Joris-Karl Huysmans, L’Oblat (ch. I), 1903)
« La porte de la bibliothèque était ouverte ; l’on plongeait du palier dans une enfilade de pièces, très élevées de plafond, pleines, du haut en bas, de volumes. Le long des rayons en bois blanc, des échelles à roulettes couraient. » (Joris-Karl Huysmans, L’Oblat (ch. XIV), 1903)
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Abbaye Saint-Martin – Ligugé (Vienne), la bibliothèque (salle centrale), 9 x 14 cm, non circulée, ap. 1903
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« Puis, il [Dom Besse] nous [Joris-Karl Huysmans et l’auteur] menait à la bibliothèque, grande, très belle, se développant dans une suite de hautes salles claires garnies circulairement de petits balcons intérieurs, et pouvant contenir cinquante mille volumes » (Maurice Talmeyr, « A Ligugé » in « Le Matin », 3 juin 1901)
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Abbaye Saint-Martin de Ligugé (Vienne), entrée du monastère, 9 x 14 cm, circulée, ap. 1903
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Abbaye Saint-Martin, Ligugé (Vienne), la salle du chapitre, éditions de l’abbaye Saint-Martin, Ligugé, 10.4 x 14.8 cm, non circulée, ap. 1903
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« La salle du chapitre, une vaste pièce, plafonnée de poutres, garnie, le long de ses murs, de simples bancs, occupée au bout par la cathedra élevée de quelques marches et au-dessus de laquelle était cloué un crucifix. Deux tabourets étaient placés de chaque côté de ce trône. » (Joris-Karl Huysmans, L’Oblat (ch. XIV), 1903)
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Abbaye Saint-Martin, Ligugé (Vienne), le réfectoire, 9 x 14 cm, non circulée, ap. 1903
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« Le réfectoire était une pièce immense avec plafond à poutrelles posé sur des consoles curieusement ouvragées de marmousets et de fleurs. » (Joris-Karl Huysmans, L’Oblat (ch. III), 1903)
« Vous déjeunez demain à l’Abbaye… Vous y êtes invité, et vous y verrez l’hospitalité bénédictine. Elle est de règle dans l’Ordre et un étranger ne vient jamais ici sans que l’Abbé l’invite. Il y a toujours, au repas de midi, une table réservée aux hôtes, et tout un cérémonial pour leur réception. Un Père, à l’entrée du réfectoire, leur présente un bassin pour le lavement des mains, et l’Abbé leur verse lui-même l’eau dans une aiguière… Mais vous verrez… Vous verrez… » (Joris-Karl Huysmans cité par Maurice Talmeyr, « Du Parnasse au Calvaire » in Souvenirs d’avant le déluge 1870-1914, 1927)
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Poitou (Vienne) n° 224, De Poitiers à Angoulême, Ligugé. La maison Notre-Dame, où le célèbre écrivain J.-K. Huysmans vécut et écrivit « L’Oblat », collection du pays poitevin, G.B., N, édition K.F. Paris, 8.8 x 14.1 cm, circulée, av. 1903
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« J’aimais Ligugé, j’aimais la vie calme et solitaire que je menais dans ma maison, auprès du monastère. J’y avais des amis et mes journées se passaient auprès d’eux. » (Interview accordée à Jean Dolone pour « La Presse », 22 décembre 1903)
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Villa Notre-Dame, Ligugé, ancienne résidence Huysmans, 8.8 x 14 cm, circulée, ap. 1903
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« Il imagina d’y adjoindre un perron qui est un semblant de cloître dont les colonnes sont ornées un peu puérilement d’attributs empruntés à la tradition bénédictine. » (Maurice Garçon, « D’un prompt oubli » in « Cahiers J.-K. Huysmans » n° 21, 1949)
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Villa Notre-Dame – Ancien château Huismans [sic], 9 x 14 cm, non circulée, ap. 1903
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« Il habitait près du couvent, à portée de ses carillons, une assez jolie maison précédée d’un petit péristyle où grimpaient des plantes, et d’où l’on avait vue sur le bourg en même temps que sur un vallon vert tout miroitant de ruisseaux courant par les prés entre des rideaux d’arbres. » (Maurice Talmeyr, « Du Parnasse au Calvaire » in Souvenirs d’avant le déluge 1870-1914, 1927)
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Ligugé (Vienne), maison Huysmans, Libr. De l’Abbaye Saint-Martin, Ligugé, 9 x 14 cm, non circulée, ap. 1903
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La maison Huysmans, n° 6035 Abbaye Saint-Martin, éditions de l’abbaye Saint-Martin de Ligugé, 9 x 14 cm, non circulée, ap. 1903
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Maison Huysmans – Ligugé (Vienne), librairie de l’abbaye Saint-Martin de Ligugé, 8.8 x 14 cm, non circulée, ap. 1903
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Maison Huysmans Ligugé, Jules Robouchon, Poitiers, 9 x 14 cm, non circulée, ap. 1903
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Maison de J.-K. Huysmans, Ligugé (Vienne), Belebeau phot, Poitiers, 8.8 x 13.8 cm, circulée, ap. 1903
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Maison de J.-K. Huysmans, Ligugé (Vienne), 9 x 14 cm, non circulée, ap. 1903
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Lille, Autel de Notre-Dame de la Treille, 9 x 13.8 cm, non circulée, av. 1903
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« Il y a une Vierge que je veux voir (…), celle de Notre-Dame-de-la-Treille, à Lille. Celle-ci est une très ancienne Vierge, comme celles de Chartres ou de Poitiers, et on peut l’honorer sans bannières d’un goût exécrable et sans boucan. » (Joris-Karl Huysmans, Lettre à Georges Landry, août 1900)
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Lille n° 18, Basilique N.-D. de la Treille – E. C. (en construction) – 1864 – Ch. Leroy, Architecte, 1er Maître de l’œuvre, Réduction à l’échelle de 2 mill. pour 1 m., exécutée par MM. Valbrun, décorateurs sous la direction de M. Paul Vilain, architecte 1912, Vve E. Cailteux-Garlier, Lille, 8.8 x 13.7 cm, circulée, ap. 1903
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« Notre-Dame-de- la-Treille fut un peu une déception. Ces Lillois qui avaient cette très ancienne Vierge dans une chapelle d’église ont voulu bâtir des basiliques, comme Fourvière. Ils n’y sont pas parvenus et c’est dans un amas de charpentes que depuis des années la statue réside, en une chapelle seule terminée, et qui est un amas de dorures. » (Joris-Karl Huysmans, Lettre à Léon Leclaire, 24 septembre 1902)
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Edit. de la ville Ste-Rose, Lourdes n° 49, L’entrée du Rosaire pendant la procession, Les Pyrénées, 8.8 x 14 cm, circulée, ap. 1903
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« Contre-champ » d’une photographie de Philippe Viron :
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Lourdes n° 96, Statue de Saint-Michel et de la Basilique – LL, 8.8 x 13.8 cm, circulée, ap. 1903
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« Un saint Michel de bronze qui valse sans grâce sur le corps renversé d’un vague notaire déguisé en démon. » (Joris-Karl Huysmans, Les Foules de Lourdes (ch. III), 1906)
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Lourdes n° 297, La vallée du Gave et la Chaîne des Pyrénées vues du Pic du Jer, Lévi et Neurbein réunis, 44 rue Letellier, Paris, 9 x 14 cm, circulée, ap. 1903
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« Devant moi, à cette heure, par un beau soleil, les monts couverts de neiges s’étagent. Ça semble haut. C’est là ce qui me rebute dans la montagne. C’est lourd, énorme, mais ça ne donne pas une idée d’infini et ça bouche le ciel. Il a fait un froid terrible, ce matin, et à midi on est en été. Ce sont des sautes constantes, des climats versatiles, des torrents de pluie ou du soleil qui brûle. Non, c’est peut-être comme hollandais, mais je n’ai pas le sens de la montagne que d’aucuns ont, comme d’autres celui de la mer. Ça ne vit pas sous le ciel comme un océan. C’est brut et mort. Ce sont les nuages qui jouent au-dessus le rôle de vagues muettes. Et pourtant Dieu choisit ces endroits. Inclinarit coelos et descendit. Est-ce un peu la paresse de descendre plus bas ? ou de respirer l’air souillé des hommes ? Levavi oculos in montes. Bien sûr, je suis trop né de pays plat. » (Joris-Karl Huysmans, notes prises à Lourdes, 1903)
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« Je suis si peu montagnard, si né plat pays, que je ne regrette pas trop l’étonnant décor de montagnes de Lourdes. » (Joris-Karl Huysmans, lettre à Marie de Villermont, 26 mars 1903)
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Château de Lourps n° 947-7 Longueville, éditions Artistic, Paris, 8.8 x 14 cm, circulée, ap. 1903
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« La curiosité d’un château dont il avait longtemps entendu parler, sans l’avoir vu, l’étreignit, durant une seconde ; il regarda. Les nuées guerroyantes du ciel s’étaient enfuies; au solennel fracas du couchant en feu, avait succédé le morne silence d’un firmament de cendre ; çà et là, pourtant, des braises mal consumées rougeoyaient dans la fumée des nuages et éclairaient le château par derrière, rejetant l’arête rogue du toit, les hauts corps de cheminée, deux tours coiffées de bonnets en éteignoir, l’une carrée et l’autre ronde. Ainsi éclairé, le château semblait une ruine calcinée, derrière laquelle un incendie mal éteint couvait. Fatalement, Jacques se rappela les histoires débitées par le paysan qui lui avait indiqué sa route. Le chemin en lacet qu’il avait parcouru s’appelait le chemin du Feu parce que jadis il avait été tracé, à travers champs, la nuit, par le piétinement de tout le village de Jutigny qui courait au secours du château en flammes. » (Joris-Karl Huysmans, En rade (ch. I), 1887)
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Longueville, ancienne église de Lourps, éditions A. Vernant, 8.8 x 13.8 cm, non circulée, ap. 1903
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« Ah ! tout de même, le prêtre qui laissait dans un tel état d’abandon l’église où il célébrait des offices était un bien singulier prêtre ! il aurait pu du moins serrer ses pains azymes et ses vases, se disait Jacques. Il est vrai que Dieu résidait si peu dans cet endroit, car l’abbé gargotait les sacrements, bousculait sa messe, appelait son Seigneur en hâte et le congédiait, dès qu’il était venu, sans aucun retard. » (Joris-Karl Huysmans, En Rade (ch. XI), 1887)
Carte postale
Longueville (S.-et-M.) n° 949-9, Eglise de Lourps, Maris, édit. -10.28, 9 x 13.8 cm, non circulée, ap. 1903
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« Mais en cette chapelle décrépite, fouaillée de toutes les bourrasques, ne peut-on songer aussi à ce souffle du ciel, à ce maître-vent sous lequel se courbent, tôt ou tard, tous les orgueils ? Peut-être est-ce un tel souffle, de loin et haut venu, qui, par un soir d’affreuse solitude, a jeté ici-bas notre J.-K., à deux genoux, devant ces tombes, face à ce dérisoire autel… » (Henry Lefai, Huysmans à Lourps, 21 juin 1953)
Carte postale
Lübeck, Rathaus, Hugo Meyer Kunstverlag Lübeck, 1909, 9.2 x 14.2, non circulée, ap. 1903
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« Il était unique en son genre, ce monument. Je le voyais, en un effort de mémoire, si élégant et si saugrenu, si vieillot et si puéril ! il était haut comme une botte et dressait sur des galeries de cloître, si basses qu’un homme de haute taille pouvait à peine passer sous ses voûtes, une façade extravagante, chamarrée de blasons peints, surmontés d’ogives aveuglées par des murs, coupée de cinq tours minuscules, à bonnets pointus de cuivre vert, cinq tours arlequines, bâties avec des briques bleues, roses, vertes, brunes, mêlées çà et là à des briques noires qui avaient des reflets irisées de bulle ; tout cela chatoyant, malgré la patine de l’âge, et se profilant sur un ciel gris ; et cette incroyable façade se prolongeait en équerre, derrière un autre monument, au coin de la place, et elle était alors composée de trois nouvelles tours, coiffées de cornets verts, réunies entre elles par un mur de brique percé de trois grands trous ronds. C’était inutile, c’était improbable et c’était très bien. On eût dit, de cet hôtel de ville, d’un jouet héraldique, d’un château-fort pour bébé, d’un cloître pour nain. » (Joris-Karl Huysmans, « Lübeck » in « L’Echo de Paris », 19 octobre 1898)
Carte postale
Lyon, Notre-Dame de Fourvière n° 264, l’Abside, E. R., 8.9 x 13.9 cm, circulée, ap. 1903
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« Je monte à Fourvières [sic], où j’ai été l’homme le plus heureux qui se puisse voir. Il me semblait que j’étais écouté et que la Mère allait se décider à vous guérir. C’est très curieux les impressions que j’eus dans ce sanctuaire. » (Joris-Karl Huysmans, lettre à l’abbé Gabriel Ferret, 17 juillet 1897)
« Je ne repense, depuis ma rentrée, qu’à Fourvières [sic], me demandant pourquoi la Vierge fut plus douce là-même qu’à Chartres ? (Joris-Karl Huysmans, lettre à l’abbé Gabriel Ferret, 22 juillet 1897)
Carte postale
Lyon n° 23, Notre-Dame de Fourvière, la Façade, LL, l’imprimerie nouvelle photographique, Paris, 9 x 13.9 cm, non circulée, av. 1903
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« Notre-dame de Fourvière (…). De loin, ce monument ressemble à une commode du dix-huitième siècle, renversée, les pieds en l’air. » (Joris-Karl Huysmans, Là-Bas (ch. XX), 1891)
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Lyon, intérieur de la Basilique de N. D. de Fourvière, 8.8 x 13.8, circulée, ap. 1903
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« L’intérieur qu’on parachève encore, déconcerte. — Tu devrais aller la visiter, un jour. — Tu y verrais le plus extraordinaire mélange d’assyrien, de roman, de gothique, tout un je ne sais quoi, inventé, plaqué, rajeuni, soudé, par Bossan, le seul architecte qui ait, en somme, su élever un intérieur de cathédrale, depuis cent ans ! Sa nef fulgure d’émaux et de marbres, de bronzes et d’or ; des statues d’anges coupent les colonnes, interrompent avec une grâce solennelle, les eurythmies connues. C’est asiatique et barbare ; cela rappelle les architectures que Gustave Moreau élance, autour de ses Hérodiades, dans son œuvre. » (Joris-Karl Huysmans, Là-Bas (ch. XX), 1891)
Carte postale
Untere Garten – und Metzgerstrasse, rue Boucherie St. Georges, Metz, Verlag von Gustav Casselmann, Metz, 9 x 13.9 cm, non circulée, av. 1903
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«– la rue Boucherie St Georges* – donnant du pont St Georges, sur la Moselle traversant la ville et allant à la place Ste Ségolène – où est l’église de ce nom. » (Joris-Karl Huysmans, notes pour La Faim projet de roman inachevé, sd)
* Rue où résidait Anna Meunier, avec sa famille, avant son départ pour la capitale où elle rencontrera J.-K. Huysmans
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Pantin n° 1120, vue générale, E. M., E. Maleuh, phot. Edit, Paris, 8.5 x 13.5 cm, circulée, ap. 1903
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« Puisque par le temps qui court, il n’existe plus de substance saine, puisque le vin qu’on boit et que la liberté qu’on proclame sont frelatés et dérisoires, puisqu’il faut enfin une singulière dose de bonne volonté pour croire que les classes dirigeantes sont respectables et que des madones apparaissent aux vachères dans des fonds de grottes, il ne me semble ni plus ridicule, ni plus fou de demander à mon prochain une somme d’illusion à peine équivalente à celle qu’il dépense, dans un but bourgeois et mystique, chaque jour, pour se figurer que la ville de Pantin est une Nice artificielle, une Menton factice. » (Joris-Karl Huysmans, « Pantin » in « La Revue littéraire et artistique », 15 septembre 1881)
« Les tuyaux d’usines qui se dressent au loin marquent le Nord, Pantin par exemple, d’un cachet de grandeur mélancolique qu’il n’aurait jamais eux sans eux. » (Joris-Karl Huysmans, L’Art moderne, 1883)
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16 rue de Sèvres, Paris, cour d’entrée, Signi-bromure, A. Breger frères, 9 rue Thénard, Paris, déposé, 9 x 13.8 cm, non circulée, ap. 1903
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« Menacée d’un autre côté par l’agrandissement commencé de la Croix-Rouge, l’abbaye aux Bois verra disparaître, en sus de ses jardins, les deux ailes qui bordent sa cour, et il ne lui restera que sa façade du fond et peut-être sa vieille et dévote chapelle. » (Joris-Karl Huysmans, « La Vierge noire de Paris » in De Tout, 1902)
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16 rue de Sèvres, Paris, Chapelle des Enfants de Marie, Signi-bromure, A. Breger frères, 9 rue Thénard, Paris, déposé, 9 x 13.8 cm, non circulée, ap. 1903, 8.7 x 13.6 cm, non circulée, ap. 1903
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« Si cette abbaye (…) est intéressante [c’est] surtout par la présence, au-dessus de l’autel, d’une ancienne petite Vierge bleue, bénite par saint François de Sales, et si jeune et si joliment gamine, sous son air sérieux, qu’Elle étonne » (Joris-Karl Huysmans, « La Vierge noire de Paris » in De Tout, 1902)
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Paris n° 713, première Académie de Médecine, rue de la Bûcherie, C. L. C., 8.9 x 13.9 cm, non circulée, ap. 1903
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« Elle ne conserve plus qu’une maison vraiment bizarre, celle qui fait l’angle de la rue de la Bûcherie, désignée dans le quartier sous le nom de la « Tour ». C’est là que résidait l’Académie de médecine dont je viens de parler ; des bribes d’inscriptions, des frontons, des colonnes d’ordre dorique et une salle aux croisées ogivales devenue un lavoir subsistent encore dans la cour du n° 15 de la rue de la Bûcherie. Il y a quelques années, ce domaine, peint en vert et coiffé d’une rotonde, était estampé d’un énorme chiffre, et les soirs d’été, sous l’œil vigilant d’une mégère, appelée la Chouette, des femmes sans âge, des Parques avec des faces grimées, des cheveux en brioche sur la tête et, dans des corsages évidés, des boulets mous, se penchaient sur le seuil ; et ça appelait. Ce clapier occupait l’ancien amphithéâtre de dissection ; la destination de cet immeuble avait, on le voit, à peine changé ; un étal de chairs défraîchies avait tout bonnement remplacé une boucherie de chairs mortes. » (Joris-Karl Huysmans, Le Quartier Saint-Séverin (in La Bièvre et Saint-Séverin), 1898)
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Au bon marché, rue de Sèvres, Paris, 8.9 x 14 cm, non circulée, av. 1903
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« Ce qui frappe tout d’abord (…) c’est la mainmise de plus en plus persistante du Bon Marché, sur ses alentours ; (..) il a tué tout le petit commerce autour de lui, (…) il a même entamé les magasins religieux, du voisinage, en débitant, lui aussi, des bondieuseries. » (Joris-Karl Huysmans, Paris (posthume), 1901-1902)
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Paris, Chapelle des Bénédictines de St-Louis du Temple, 8.8 x 13.5 cm, circulée, ap. 1903
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« Durtal qui se savait en retard se précipita dans la cour des bénédictines, gravit, quatre à quatre, le perron de la petite église et poussa la porte. Il demeura hésitant sur le seuil, ébloui par le brasier de cette chapelle en feu. Partout des lampes étaient allumées et, au-dessus des têtes, l’autel flamboyait dans sa futaie incendiée de cierges. » (Joris-Karl Huysmans, En Route (1ère partie, ch. VIII), 1895)
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Bénédictines, 20 rue Monsieur, cloître, Levy et Neurdein réunis, 44 rue Letellier, Paris, 8.8 x 13.8 cm, non circulée, ap. 1903
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« Le fait est qu’elle [la chapelle de la rue Monsieur] réunissait toutes les conditions qu’il pouvait souhaiter ; située dans une rue solitaire, elle était d’une intimité pénétrante ; l’architecte qui l’avait construite n’avait rien innové et rien tenté ; il l’avait bâtie dans le style gothique, sans y ajouter aucune fantaisie de son cru. » (Joris-Karl Huysmans, En Route (1ère partie, ch. VII), 1895)
Carte postale
Monastère des Bénédictines, 20 rue Monsieur, Paris – Cloître et façade est, 9.2 x 13.8 cm, circulée, ap. 1903
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« – Pourquoi n’iriez-vous pas près de nos amies, les Bénédictines de la rue Monsieur. Elles ont grand’-messe et Vêpres chantées, chaque jour ; ce sont de saintes filles ; vous pourriez dans leur sanctuaire suivre vos offices. » (Joris-Karl Huysmans, L’Oblat (ch. XIV), 1903)
Carte postale
Bénédictines, 20 rue Monsieur – sanctuaire, Levy et Neurdein, 9.7 x 14 cm, Paris, non circulée, ap. 1903
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« A Paris (…), c’est le tohu-bohu le plus bruyant. Il restait un endroit silencieux et propice – le petit couvent de la rue Monsieur. Je l’ai gâté ! – la chapelle est maintenant pleine ; depuis En Route, c’est devenu chic. Si j’y avais attiré de pauvres gens, de braves femmes du peuple, ce serait bien, mais non, ce sont des dames en toilette ! – Les braves nonnes doivent se demander comment maintenant leurs offices sont suivis et, à la messe du dimanche, la chapelle pleine. » (Joris-Karl Huysmans, Lettre à Dom Besse, 24 avril 1895)
Carte postale
Paris, intérieur de la chapelle des Bénédictines de Saint-Louis du Temple, 8.9 x 14 cm, circulée, ap. 1903
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« La chapelle des Bénédictines où il alla lotionner ses yeux las à la fraicheur des cantiques, se désaltérer à l’orgue, aux affluents débiles que sont les voix des nonnes chantant au jubé, tandis que le fleuve de l’orgue déferle… » (Georges Rodenbach, Conversions (in Le Figaro), 26 février 1895)
Carte postale
Paris, la Bièvre – ruelle des Gobelins, C. M., 9 x 14 cm, non circulée, ap. 1903
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« La rue des Gobelins aboutit à une passerelle bordée de palissades ; cette passerelle enjambe la Bièvre, qui s’enfonce d’un côté sous les boulevards Arago et de Port-Royal, et de l’autre longe la ruelle des Gobelins qui est, à coup sûr, le plus surprenant coin que le Paris contemporain recèle.
C’est une allée de guingois, bâtie, à gauche, de maisons qui lézardent, bombent et cahotent. Aucun alignement, mais un amas de tuyaux et de gargouilles, de ventres gonflés et de toits fous. Les croisées grillées bambochent ; des morceaux de sac et des lambeaux de bâche remplacent les carreaux perdus ; des briques bouchent d’anciennes portes, des Y rouillés de fer retiennent les murs que côtoie la Bièvre.
(…)
Symbole de la misérable condition des femmes attirées dans le guet-apens des villes, la Bièvre n’est-elle pas aussi l’emblématique image de ces races abbatiales, de ces vieilles familles, de ces castes de dignitaires qui sont peu à peu tombées et qui ont fini, de chutes en chutes, par s’interner dans l’inavouable boue d’un fructueux commerce ? » (Joris-Karl Huysmans, La Bièvre, 1890)
Carte postale
Paris n° 142, Notre-Dame et Quai Saint-Michel, 8.9 x 13.8 cm, circulée, av. 1903
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« Tout en rêvant de la sorte, M. Folantin, rallumait son cigare, reconnaissait les bouquinistes qui, bavards et hâlés, se tenaient, comme l’année précédente, près de leurs boîtes. Il reconnaissait aussi les bibliomanes qui piétinaient, au dernier printemps, tout le long des parapets, et la vue de ces individus qu’il ne connaissait pas le charmait. Tous lui étaient sympathiques » (Joris-Karl Huysmans, A vau l’Eau (ch. II), 1882)
Carte postale
Paris n° 68, La Bourse, 9 x 13.8 cm, circulée, av. 1903
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« S’ils aiment ce genre de bâtisses-là (…) qu’ils s’installent à demeure devant la Bourse, ils en verront un autre encore, égayé pourtant car on a eu le bon sens de lui camper une horloge dans la façade et de lui ficher des tuyaux de cheminée sur le toit. Ça rompt au moins l’harmonie de ses grandes lignes bêtes ! » (Joris-Karl Huysmans, En Ménage, 1881)
Carte postale
Paris n° 158, Le bal Bullier, P. P., C. Paris, 8.8 x 13.8 cm, non circulée, av. 1903
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« Le théâtre lui apparaissait comme un lieu de délices, le café comme un enchantement, et Bullier, avec ses filles cabrant le torse, au son des cymbales et chahutant, le pied, en l’air, l’allumait, car dans son ardeur, il se les figurait déshabillées et voyait sous les pantalons et sous les jupes la chair se mouiller et se tendre. » (Joris-Karl Huysmans, A vau l’Eau, 1882)
Carte postale
Chapelle de l’ancien couvent des Carmélites, 26 avenue de Saxe, 9 x 14 cm, circulée, av. 1903
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« Au fond, se dressait, dans l’ombre, le maître-autel, surélevé de six marches. » (Joris-Karl Huysmans, En Route (1ère partie, ch. IV), 1895)
Carte postale
Paris vécu, L’Avenue des Champs-Elysées, les promeneurs, L.J. & C*, édit, Angoulême, Paris, 164, édité par Cedoci, 36 avenue du 1er mai, 91120 Palaiseau, [réédition], 9 x 13.9 cm, non circulée, ap. 1903
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« Une après-midi, il se décida pourtant à la traîner aux Champs-Élysées. Il la fit asseoir dans la poussière sur une chaise, le dos tourné à la chaussée, et ils regardèrent cette tiolée de nigauds qui s’ébattent dans des habits neufs, de la place de la Concorde au Cirque d’Été. Il eut des écœurements à voir houler ce troupeau de bêtes. » (Joris-Karl Huysmans, Les Sœurs Vatard (ch. XVI), 1879)
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Rue des chantres, 8.8 x 13.8 cm, non circulée, ap. 1903
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« Les rues des Ursins et des Chantres. Celles-là vivent loin des intruses, entre elles. La rue des Chantres, ainsi qualifiée au XVIe siècle, parce que le manécanterie de la cathédrale y residait, semble ignorer que tout un Paris moderne existe. Elle descend tranquillement, sans que jamais un chat y passe, vers la Seine, entre deux rangs de murs qui sont des dos de bâtisses percés, à gauche, de lucarnes à barreaux de fer ; à droite, de hautes fenêtres ouvertes presque au ras du sol, et derrière lesquelles l’on aperçoit, dans l’ombre, de probables cartonniers et de possibles tables. Une seule porte se montre sur cette voie, près du quai, celle d’un hôtel sinistre dit des Deux-Lions, et ce garni flanqué d’un mannezingue, tiendrait, si nous en croyons Lefeuve, la place de l’immeuble qu’habitèrent Héloise et Abailard. » (Joris-Karl Huysmans, « Le Quartier Notre-Dame » in « L’Almanach du Bibliophile », 1899)
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Palais-Royal et Conseil d’Etat, 8.9 x 13.9 cm, non circulée, av. 1903
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« Jamais monument plus laid ne fut élevé. C’était poncif, pompier, coco, buffet, patriarche, chaufferette, tout ce que l’on voudra ; cette bâtisse puait le grec, le romain, le premier Empire, toutes les senteurs d’architecture les plus nauséeuses et les plus fades. » (Joris-Karl Huysmans, Certains, 1889)
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Rue de la Fontaine à Mulard, n° 25, au fond se trouvait autrefois la fontaine qui a donné son nom à cette voie, coll. Du vieux Paris artistique et pittoresque, 8.9 x 14 cm, non circulée, ap. 1903
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« Le chemin de la Fontaine à Mulard qui enlace toute une lande engorgée de mâchefer et de plâtras, bossuée par des bourrelets et des culs de pots de fleurs, semée, çà et là de fruits pourris et mangés de mouches, de cendre et de flaques, empuantie par les entrailles mouillées des paillasses et les amoncellements d’ordures qui se tassent longuement dans la bouillie des fanges, (…) où toute une population de gosses fermente aux fenêtres pavoisées de linge sale. » (Joris-Karl Huysmans, « La Bièvre » in Croquis parisiens, 1880)
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Paris n° 1967, Chapelle Saint-Thomas-de-Villeneuve, rue de Sèvres, ND Phot., 8.9 x 13.8 cm, non circulée, ap. 1903
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« On va prochainement, tout prochainement, jeter bas, pour la percée du boulevard Raspail, mes Dames St Thomas de Villeneuve et la Vierge Noire* ! Les Madones s’en vont du quartier. Quelle salope d’époque tout de même ! » (Joris-Karl Huysmans, lettre à l’abbé Daniel Fontaine, 27 juillet 1905)
- La chapelle sera démolie en 1908
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Bras gauche de la Bièvre à l’Ile des Singes, au fond la tannerie des Singes, quarties [sic] des Gobelins, Vieux Paris artistique et pittoresque, Cartes d’autrefois, impressions Edito, 9 x 13.5 cm, non circulée, ap. 1903
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« On se croirait très loin de Paris dans cet espace compris entre la ruelle des Gobelins, la rue Croulebarbe, la rue Corvisart et la rue des Cordelières, si la Bièvre, qui coule à deux pas, n’encensait le site de son odeur stridente d’alcali volatil et de tan. Elle sépare, à gauche et à droite, les usines et les séchoirs des peaussiers et des chamoiseurs du jardin des Gobelins dont les bords sont plantés de salades et de légumes que les tapissiers cultivent. » (Joris-Karl Huysmans, La Bièvre, Les Gobelins, Saint-Séverin, 1901)
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Coll. Du vieux Paris artistique et pittoresque n° 6, Ancienne Folie Gobelin (XVè et XVIè siècles), appelée par erreur Maison de la reine Blanche, 17 rue des Gobelins, 9 x 14.2 cm, non circulée, ap. 1903
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« L’autre maison, désignée par le numéro 17, est plus complète. Elle se dresse au bout d’une large cour et elle est charmante avec son grand porche, ses petites croisées, son haut pignon, ses deux tourelles en saillie contenant, chacune, un escalier dont la tige s’élance en tournoyant du sol au toit ; elle renferme d’immenses salles plafonnées de poutres et de spacieux ateliers où l’on taille et où l’on cramine le cuir, car ce petit château est une tannerie. » (Joris-Karl Huysmans, Les Gobelins (in De tout), 1902)
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Paris d’autrefois, rue du chat qui pêche, ruelle du XVIè siècle, sur le quai Saint-Michel, et qui aboutissait jadis à la Rivière de Seine, E. Le Deley, imp.-édit, 127, boulevard de Sébastopol, Paris, 9 x 14 cm, non circulée, ap. 1903
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« La rue du Chat-qui-Pêche, est si courte qu’elle semble être une simple fente pratiquée entre deux murs ; elle est bancroche et humide, noire et déserte, charmante ; malheureusement, elle se gâte déjà, près du quai. On l’a élargie sans aucune utilité puisque personne n’y passe. » (Joris-Karl Huysmans, Le Quartier Saint-Séverin (in La Bièvre et le Quartier Saint-Séverin), 1898)
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L’Hôtel du Journal, 100, rue Richelieu, Paris, carte offerte gratuitement par le Journal, 8-10-12 pages, 9.5 x 14.1 cm, circulée, ap. 1903
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« Le mercredi 23 juin 1926, sur l’invitation de M. Lucien Descaves exécuteur testamentaire de J.-K. Huysmans, quelques amis et admirateurs de Huysmans se sont réunis pour déjeuner à midi et demi au bar-restaurant du « Journal », 100 rue de Richelieu, « afin de constituer le noyau d’une Société Littéraire durable, destinée à faire respecter les dernières volontés de Huysmans, lorsque ses héritiers et son exécuteur testamentaire auront disparu. Assistaient à ce déjeuner : MM. Lucien Descaves, Georges le Cardonnel, Léon Deffoux, Pierre Dufay, René Dumesnil, Pierre Galichet, Pierre Lièvre, Pol Neveux, André Thérive et Emile Zavie » (Archives de la Société Huysmans)
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Paris d’autrefois n° 128, rue Galande 42, Bas-relief représentant Saint-Julien dans une barque, Coll. L. G., ELD, 9 x 13.8 cm, circulée, av. 1903
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« Un très ancien bas-relief qui, après avoir longtemps figuré sur le portail d’entrée de l’église, fut incrusté dans la façade de la crémerie Alexandre, 42, rue Galande. Ce bas-relief, amusant par sa naïveté, représente saint Julien et sa femme, ramant sur un fleuve, tandis que le lépreux qu’ils ont recueilli se tient debout, dans la barque, la tête encapuchonnée et cerclée d’un nimbe. » (Joris-Karl Huysmans, Le Quartier Saint-Séverin (in La Bièvre et Saint-Séverin), 1898)
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Paris (XVe) n° 15, rue Lecourbe, ed. Supernant, 8.8 x 14 cm, circulée, ap. 1903
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« La rue de Sèvres allait en s’évasant (…) puis, devenue rue Lecourbe, elle se coulait, flanquée à chaque angle d’une bibine énorme, en une large traîne de bâtisses noires. Le quartier s’attristait à mesure qu’il montait vers les remparts. Cette rue grouillante, ces boulevards désertés qui la prenaient en écharpe et fuyaient à perte de vue, cette population qui fermentait sur la chaussée, les femmes sortant d’essuyer les plâtres en sueur des corridors, les hommes fumant des têtes de sultanes et se prélassant, les mains dans les poches, les enfants se frottant à l’écorche-cul dans l’eau des ruisseaux, criaient la détresse lamentable des anciennes banlieues, la désolation sans fin des paies écornées par les pochardises et achevées par les maladies ! » (Joris-Karl Huysmans, Les Sœurs Vatard, 1879)
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Paris n° 241, Les Jardins du Luxembourg, The Luxembourg Garden, Imp. Phot. « l’abeille », Paris, 9 x 13.9 cm, circulée, ap. 1903
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« Il se décidait à aller se promener, à errer dans le jardin du Luxembourg qui n’était pas éloigné de la rue de Vaugirard où il habitait. Mais ces pelouses soigneusement peignées, sans tache de terre ni d’eau, comme repeintes et vernies, chaque matin, dès l’aube ; ces fleurs remontées comme à neuf sur les fils de fer de leurs tiges; ces arbres gros comme des cannes, toute cette fausse campagne, plantée de statues imbéciles, ne l’égayait guère » (Joris-Karl Huysmans, La Retraite de monsieur Bougran, 1964)
Paris n° 61, intérieur de la Madeleine, L. L., 9 x 14 cm, non circulée, av. 1903
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« Cette église dont l’extérieur n’est surmonté d’aucune croix et dont l’intérieur ressemble au grand salon d’un Continental ou d’un Louvre. Mais comment faire comprendre à des prêtres que la laideur est sacrilège et que rien n’égale l’effrayant péché de ce bout-ci, bout-là de romain et de grec, de ces peintures d’octogénaires, (…) de ce futile autel que surmonte une ronde d’anges qui, prudemment éperdus, dansent, en l’honneur de la Vierge, un immobile rigaudon de marbre ? » (Joris-Karl Huysmans, En Route (1ère partie, ch. I), 1895)
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Statue d’Etienne Dolet, brûlé comme hérétique sur la place Maubert, Paris le…, éditeur P.S. à D., Erika 371, P. M. phot., reproduction interdite, 9 x 14 cm, non circulée, av. 1903
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« Sur la place Maubert, la Maub, ainsi que l’appellent ses malandrins (…) au lieu de l’ancien pilori, se dresse maintenant la ridicule statue d’un glorieux bardache, le libraire philosophe Dolet. » (Joris-Karl Huysmans, « Le Quartier Saint-Séverin » in La Bièvre et Saint-Séverin, 1898)
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Paris n° 966, enfants au Parc Monceau, L. L., 8.9 x 13.9 cm, circulée, ap. 1903
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« Les rejetons de la classe bourgeoise courent dans les allées, tapant des cerceaux, frappant des balles, puis généralement, ils tombent le nez par terre, et restent là, les quatre fers en l’air, en poussant des piaillements aigres. C’est alors que la patience de l’institutrice anglaise est mise à dure épreuve. Elle relève le mioche, époussette sa robe dont les choux sont remplis de sable, essuie sa culotte aux genoux, lui fait rentrer ses larmes, le console et le mouche. » (Joris-Karl Huysmans, « Le parc Monceau » in « La Vie moderne », 25 juin 1881)
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Paris n° 96, Notre-Dame (façade), B.F. Paris, 8.9 x 13.9 cm, circulée, av .1903
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« Examinons celles [les tours] de Notre-Dame de Paris ; elles sont mastoques et sombres, presque éléphantes ; fendues dans presque toute leur longueur, de pénibles baies, elles se hissent avec lenteur et pesamment s’arrêtent ; elles paraissent accablées par le poids des péchés, retenues par le vice de la ville au sol ; l’effort de leur ascension se sent et la tristesse vient à contempler ces masses captives que navre encore la couleur désolée des abat-son. » (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale (Ch. VI), 1898)
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Paris n° 96, Notre-Dame (façade), B. F. Paris, 9 x 13.8 cm, circulée, av. 1903
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« Elle est à peine jolie, mais si bizarre avec son sourire joyeux éclos sur de mélancoliques lèvres ! Aperçue d’un certain côté, Elle sourit à Jésus, attentive, presque railleuse. Il semble qu’Elle attende un mot drôle de l’Enfant pour se décider à rire ; Elle est une nouvelle mère pas encore habituée aux premières caresses de son fils. Regardée d’un autre point, sous un autre angle, ce sourire, si prêt à s’épanouir, s’efface. La bouche se contracte en une apparence de moue et prédit des pleurs. Peut-être qu’en parvenant à empreindre en même temps sur la face de Notre-Dame ces deux sentiments opposés, la quiétude et la crainte, le sculpteur a voulu lui faire traduire à la fois l’allégresse de la Nativité et la douleur prévue du Calvaire. Il aurait alors portraituré, en une seule image, la Mère des Douleurs et la Mère des Joies, devancé, sans le savoir, les Vierges de la Salette et de Lourdes. » (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale (Ch. XI), 1898)
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Paris, Eglise N.-D. des Victoires, n° 154, 9 x 13.9 cm, non circulée, ap. 1903
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« Elle est laide à faire pleurer, elle est prétentieuse, elle est baroque et ses chantres y barattent une margarine de sons vraiment rances ! (…) Notre-Dame des Victoires est, au point de vue esthétique, nulle, et j’y suis allé quelquefois pourtant, parce que, seule, à Paris, elle possède l’irrésistible attrait d’une piété sûre, parce que, seule, elle conserve intacte l’âme perdue des temps. » (Joris-Karl Huysmans, En Route (1ère partie, ch. V), 1895)
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Notre-Dame-des-Victoires, A. C., Reproduction interdite, 8.8 x 13.9, circulée, ap. 1903
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« A Notre-Dame-des-Victoires où il trainaît dans l’espérance qu’il se dégèlerait au feu des prières voisines il se dégourdissait, en effet, un peu ; il lui semblait alors qu’il se lézardait, fuyait goutte à goutte en des douleurs informulées qui se résumaient dans une plainte d’enfant malade où il disait tout bas à la Vierge : ce que j’ai mal à l’âme. » (Joris-Karl Huysmans, En Route (1ère partie, ch. IX), 1895)
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Notre-Dame-des-Victoires, G. Simon édit., 8 Pl. des Petits-Pères, Paris, 14 x 9 cm, circulée, ap. 1903
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« Il y a toujours beaucoup à espérer de la Vierge de ce sanctuaire [Notre-Dame des Victoires], malgré l’allure de sa statue trop dédaigneuse et trop indigente pourtant, au point de vue de l’art. » (Joris-Karl Huysmans, lettre à Mme Huc, 21 février 1905)
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Paris n° 149, Eglise Notre-Dame-des-Victoires, 9 x 14 cm, non circulée, av. 1903
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« Notre-Dame des Victoires est située à deux pas de la Bourse ; c’est la forteresse du Bien opposée à la forteresse du Mal. » (Joris-Karl Huysmans, Le Quartier Saint-Séverin (in La Bièvre et Saint-Séverin), 1898)
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Paris n° 25, (9è arrt), L’Opéra, construit par l’architecte Garnier, fut inauguré en 1875, C. M., 9 x 14 cm, circulée, ap. 1903
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« L’Opéra (…) n’est qu’une marqueterie de tous les styles, un raccord de toutes les époques, avec son escalier pris à Piranèse, sa masse péniblement agrégée, ses parties disparates réunies comme les pièces d’un jeu de patience. » (Joris-Karl Huysmans, Le Salon de 1879 (in L’Art moderne) 1883)
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Chapelle des Pauvres Clarisses, monastère de l’Ave Maria, Paris, Simi-Bromure, A. Breger frères, 9, rue Thénard, Paris (déposé), 8.9 x 13.6 cm, non circulée, ap. 1903
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« Impasse de Saxe. Les Clarisses déchaussées, on monte au 2ème chapelle ordinaire, mais on entend des oiseaux. Une grande grille, derrière l’autel ou plutôt, à gauche. Une partie de cet ordre est cloîtré, l’autre non. » (Joris-Karl Huysmans, Carnet vert, sd)
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Auberge « A la petite Chaise » date de 1681, 36 rue de Grenelle n° 40, 8.8 x 13.8 cm, circulée, ap. 1903
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« Ayant déjeuné de fort bonne heure rue de Grenelle, au restaurant de la Petite-Chaise, où il [Joris-Karl Huysmans] était gâté » (Martial de Pradelle de Lamase, « Le sous-chef J.-K. Huysmans » in « Mercure de France », 15 octobre 1933)
« Le seul restaurant de Paris où l’on ne fût pas inéluctablement et tout de suite empoisonné. » (Joris-Karl Huysmans cité par Pierre de Pressac dans « Huysmans chez lui » in « Nouvelles littéraires et artistiques », 14 mai 1927)
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Le point du jour n° 104, Paris, 8.8 x 13.7 cm, non circulée, av. 1903
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« Cette atmosphère que dégage la banlieue se change en une distraction et un repos auxquels se mêle la turbulence des enfants lâchés, grisés par un peu d’air. Parmi ces lieux de rendez-vous où la gaieté des pauvres gens éclate, le Point-du-Jour est un des plus fréquentés. Les facilités peu dispendieuses des bateaux-mouches aident à la vogue de cet endroit, que les affûts de la police en quête de bonneteaux n’ont pu tarer. » (Joris-Karl Huysmans, « Autour des fortifications », in « La Revue illustrée », 1er et 15 janvier 1886)
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Vieux Paris B. C. (déposé), n° 53, Ruelle des Reculettes (Gobelins), encore éclairée par des quinquets, sortie du côté de la rue Abel-Hovelacque, 9 x 14 cm, non circulée, ap. 1903
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« La ruelle des Reculettes, un vieux passage de l’ancien Paris, un passage habité par les ouvriers de peausseries et des teintures. Aux fenêtres, des femmes dépoitraillées, les cheveux dans les yeux, vous épient et vous braquent ; sur le pas de portes à loquet, des vieillards se retournent qui lient des ceps de vigne serpentant le long des bâtisses en pisé dont on voit les poutres. » (Joris-Karl Huysmans, La Bièvre, 1890)
Les Eglises de Paris n° 106, Eglise réformée de Port-Royal, L. J. & Cie édit, Angoulême-Paris, 9 x 14 cm, circulée, ap. 1903
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« Boulevard Arago 18. Grande maison église jusqu’au premier, maison de rapport ensuite. (…) L’entrée porte très basse romane, au-dessus une croix découpée de pierre d[an]s une rosace de pierre (…). Porte ouverte salle obscure à bancs de bois – au fond une chaire avec une bible ouverte. Au-dessus est écrit : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi – ça a l’air d’une devis de mastroquet ! (…) Ecrit en creux sur la porte : Eglise réformée de Port-Royal. Ca pue le bas protestantisme. Je ne vois même pas d’autel. Quel rapport cela a-t-il avec le Jansénisme de Port-Royal ? » (Joris-Karl Huysmans, notes personnelles, sd)
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Paris, statue de la République, 9 x 14 cm, non circulée, av. 1903
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« La patrie. Des gens comprennent cette abstraction, révèrent la statue de la République. Parlez-leur de la Vierge, celle-là n’existe pas. Et les libres penseurs sont idolâtres aussi de l’incarnation d’une idée, pourtant ! » (Joris-Karl Huysmans, Carnet vert, sd)
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Paris d’autrefois, Cour de Rouen (au fond de la rue du Jardinet), dépendances de l’ancien Hôtel des Archevêques de Rouen au XVe siècle, E. Le Deley, imp.-édit.127, boulevard de Sébastopol, Paris, 9 x 14 cm, non circulée, ap. 1903
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« Je prépare une cour de Rouen [sic], passage du commerce, pour Le Tour de France et La revue Bleue et cela m’absorbe. Je n’ai pas le temps d’autre chose. » (Lettre de Joris-Karl Huysmans à Adolphe Berthet, 25 mars 1905)
« Je termine autre chose [après la « Symbolique de Notre-Dame »], puis nous allons voir la Cour de Rouen [sic] » (Lettre de Joris-Karl Huysmans à Charles Jouas, 27 mars 1905)
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Paris n° 62, Eglise Saint-Etienne du Mont, 9 x 13.8 cm, circulée, av. 1903
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« Je n’aime, à Paris, que 3 églises, Notre-Dame, Saint-Séverin et Saint-Etienne du Mont, les seules où l’art des âges disparus subsiste. » (Joris-Karl Huysmans, Là-Haut, 1892-1893)
« A Saint-Etienne du Mont (…) la coque de l’église était charmante, mais la maitrise était une succursale de la maison Sanfourche ; on se serait cru dans un chenil… » (Joris-Karl Huysmans, En Route (1ère partie, ch. II), 1895)
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Eglise Saint-Germain-l’Auxerrois, Paris, n° 86, 9 x 14 cm, circulée, av. 1903
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« Ce pauvre Saint-Germain-l’Auxerrois, si désert et si pauvre, quand l’on songe qu’il fut jadis l’un des sanctuaires les plus opulents et les plus renommés de Paris ! » (Joris-Karl Huysmans, « Saint-Germain de l’Auxerrois » in « Le Tour de France » n° 8, 15 janvier 1905)
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Eglise abbatiale de Saint-Germain des Prés (XIIè), statue de Notre-Dame la Blanche (XIIIè siècle). Aujourd’hui Notre-Dame des Consolations, ed. Ch. W., véritable photo au bromure, reprod. Interdite, 10.5 x 14.6 cm, non circulée, ap. 1903
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« Saint-Germain-des-Prés est la basilique de Paris qui est la plus remplie de souvenirs pour nous [L’ordre bénédictin]. Outre qu’elle fut l’abbatiale du monastère, elle recèle maintenant Notre-Dame la blanche, consolatrice des affligés. Sa statue, située à droite de la grande porte d’entrée, fut offerte, au quatorzième siècle, à notre abbaye de saint Denys par la reine Jeanne d’Evreux et, après avoir séjourné pendant la révolution au musée des petits Augustins, elle est revenue se fixer à Saint-Germain-des-Prés, dans une ancienne église de notre observance. Elle est donc une relique Bénédictine, bien oubliée, hélas ! Car personne, même dans nos cloîtres, ne la connaît. » (Joris-Karl Huysmans, L’Oblat (ch. XV), 1903)
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Paris, église Saint-Julien-le-Pauvre, façade de l’Eglise (XVIIè s.). (On voit au premier plan à gauche, une partie en ruine de la primitive façade du XIIè s.), éditions Saint-Julien-le-Pauvre, 9 x 13.9 cm, non circulée, ap. 1903
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« La cour au fond de laquelle s’élève l’église Saint-Julien-le-Pauvre est latrinière et informe ; des maisons sillonnées par des tuyaux de descente et des caisses rouillées de plombs, trouées de fenêtres rayées par des barreaux de fer, bosselées de cabinets rajoutés et qui font saillie sur leurs façades saurées par des ans accumulés de crasse, s’avancent en désordre au-dessus de la petite église, accroupie sur un fumier que picorent quelques poules. Une margelle bouchée de puits dort près de sa porte dont un vieillard sans grâce garde l’entrée. (…) Elle surgit à quelques pieds de terre, à peu près telle qu’elle fut réédifiée vers la fin du XIIe siècle. Sans doute, elle est bien démantelée et bien déchue. Sa flèche a été rasée et à la place de son portail du XIIIe siècle se dresse un portique percé d’un œil-de-boeuf et soutenu par des piles grecques ; ses verrières sont détruites, elle est coiffée d’une toque d’occasion, elle est hâve et vulgaire, elle est en loques. Vue de l’extérieur, elle ressemble à ces vieilles chapelles de campagne qui tiennent tout à la fois du castel en ruine et de la grange qu’on abandonne. » (Joris-Karl Huysmans, Le Quartier Saint-Séverin (in La Bièvre et Saint-Séverin), 1898)
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Paris, église Saint-Julien-le-Pauvre, l’Iconostase richement incrusté de nacre et de bois précieux par les meilleurs artistes de Damas, 8.8 x 14 cm, circulée, ap. 1903
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« Aujourd’hui, cette cage d’air est bouchée par un iconostase bâti avec des essences renommées de bois, car il entre, paraît-il, dans la marqueterie de cet affreux meuble, du figuier et de l’olivier, de l’abricotier et du chêne, du palissandre et du bois de rose, le tout enlaidi par des peintures semblables aux chromos d’un bazar pieux, creusé dans le bas par trois portes, surmonté, à son sommet, d’une croix peinte et de deux gigantesques pastilles contenant des portraits de sainte Marie et de saint Jean plaqués sur des pâtes d’or.
Cet écran ne laisse plus rien voir du fond de l’église, car ses portes sont voilées par d’horribles rideaux pareils à de vieux châles de cachemire sur lesquels il aurait longuement plu ; il faut donc les lever pour apercevoir un autel garni de fleurs de cuivre et de roses artificielles placées sous globe, comme l’on n’en voit plus que sur les cheminées d’auberges, en province. Ce que cette pâtisserie montée est laide et miteuse et ce qu’elle est de mauvais goût ! C’est triste à dire, mais l’impression que l’on éprouve devant ce décor qui coupe en deux l’église, c’est une impression de petit théâtre en plein vent, de baraque foraine, de scène improvisée dont la table de communion forme la rampe.» (Joris-Karl Huysmans, Le Quartier Saint-Séverin (in La Bièvre et Saint-Séverin), 1898)
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Eglise Saint-Laurent, Paris Xè), chapelle de Notre-Dame des Malades, édifiée de 1712 à 1714, ed. Ch. W., 10,2 x 14,8 cm, non circulée, ap. 1903
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« Je suis allé aujourd’hui à Saint-Laurent voir Notre-Dame des Malades et j’ai puisé, dans sa petite chapelle, un nouvel et bon espoir. » (Joris-Karl Huysmans, lettre à l’abbesse Cécile Bruyère, 7 mai 1897)
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Paris, église Saint-Laurent, chapelle de la Très Sainte Vierge édifiée de 1712 à 1714, sur l’emplacement d’une autre dédiée aux Trois-Marie, actuellement dédie à Notre-Dame des Malades, 8.9 x 13.8 cm, circulée, ap. 1903
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« Il prie [pour l’abbé Ferret] et demandes des prières à quatorze monastères, sans parler de tous les amis qu’il implore et des pèlerinages qu’il fait auprès des vierges parisiennes, notamment à Notre-Dame-des-Malades, en l’église Saint-Laurent. » (Guy Chastel, J.-K. Huysmans et ses amis, 1957)
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Paris n° 4, Eglise Saint-Merry, vue de la Grande Nef. Au premier plan, splendide chaire en bois, sculptée par Michel-Ange Stodtz en 1760, éditions E. Nurmignies, 69 rue Saint-Martin, Paris 4e), 9 x 14 cm, circulée, ap. 1903
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« La première impression, lorsqu’on pénètre dans la nef, est imposante. Le vaisseau jaillit d’un bond, avec ses murs, allégés par des vitres, dans les airs ; on respire la senteur d’une bonne, d’une vieille église, si placide, si recueillie, alors que l’on vient de quitter le vacarme commerçant de la rue Saint-Martin ; mais cette impression se fâche, si on lève les yeux et si l’on regarde, en haut, le fond de la nef et le maître-autel, car l’abside s’illumine de trois lames de verre dont l’aspect criard, dans cette atmosphère apaisée, détonne. » (Joris-Karl Huysmans, Saint-Merry (in Trois Eglises, trois primitifs), 1908)
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Paris (8e) Eglise Saint-Séverin n° 581, 9 x 13.7 cm, non circulée, ap. 1903
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« Là, sans même prier, il sentait glisser en lui une langueur plaintive, un discret malaise ; Saint-Séverin le ravissait, l’aidait mieux que les autres à se suggérer, certains jours, une indéfinissable impression d’allégresse et de pitié, quelquefois même, alors qu’il songeait à la voirie de ses sens, à se natter l’âme de regrets et d’effroi. » (Joris-Karl Huysmans, En Route (1ère partie, ch. II), 1895)
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Saint-Séverin (Paris) – La grande nef, n° 9, Anciens établissements Le Deley, Paris, 8.8 x 13.7 cm, non circulée, ap. 1903
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« C’est sous sa nef que l’Immaculée-Conception fut vénérée six siècles avant qu’elle ne fût déclarée dogme de foi par l’Église. Saint-Séverin avait donc devancé, et de combien d’années ! le culte révélé de Lourdes. » (Joris-Karl Huysmans, La Bièvre, Les Gobelins, Saint-Séverin, 1901)
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Eglise Saint-Séverin, Paris n° 10, la Palmarium, 9.5 x 14.5 cm, non circulée, ap. 1903
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« Là, il s’installait derrière le maître-autel, dans cette mélancolique et délicate abside plantée, ainsi qu’un jardin d’hiver, de bois rares et un peu fous. On eût dit d’un berceau pétrifié de très vieux arbres tout en fleurs, mais défeuillés, de ces futaies de piliers carrés ou taillés à larges pans, creusés d’entailles régulières près de leurs bases, côtelés sur leurs parcours comme des pieds de rhubarbe, cannelés comme des céleris. » (Joris-Karl Huysmans, En Route (1ère partie, ch. II), 1895)
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Saint-Séverin (Paris) n° 10, première nef de droite (d’auprès du Chœur), Anciens Ets Le Delay, Paris, 9 x 14 cm, non circulée, ap. 1903
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« Et l’on y va, à cette abside où se tiennent les réserves de Dieu, par un chemin vraiment mystique, car les allées accouplées qui y mènent, en filant de chaque côté le long de la grande nef, ont l’aspect tout claustral des routes hors le monde, des galeries de cloîtres ! » (Joris-Karl Huysmans, La Bièvre et Saint-Séverin, 1898)
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Paris n° 13, LEglise Saint-Séverin, P. Marmuse, édit., Paris, 8.8 x 14 cm, circulée, av. 1903
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« Dans ce territoire réservé du Satanisme, elle émergeait, délicate et petite, frileusement emmitouflée dans les guenilles des cabarets et des taudis ; et, de loin, elle dressait encore, au-dessus des toits, son clocher frêle, pareil à une aiguille piquée la pointe en bas et ajourant en l’air son chas au travers duquel on apercevait, surplombant une sorte d’enclume, une minuscule cloche. « (Joris-Karl Huysmans, En Route (1ère partie, ch. II), 1895
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Paris, Rue Suger, 9 x 13.7 cm, non circulée, ap. 1903
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« La maison natale du maître — porche bas et cour humide, écrit Foiret dans son essai sur les domiciles de Huysmans — portait en effet le n°. 11 (devenu n°. 9) de la rue Suger, Nous y souhaiterions une plaque*. » (M.-C. Poinsot et G.-U Langé, Les logis de Huysmans, 1919)
* Une plaque sera finalement apposée le 20 juin 1954
Carte postale
Paris, Saint-Sulpice n° 89, 8.8 x 13.8 cm, circulée, av. 1903
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« Il lui semblait qu’à Saint-Sulpice, la grâce se mêlait aux éloquentes splendeurs des liturgies et que des appels passaient pour lui dans l’obscure affliction des voix ; aussi éprouvait-il une reconnaissance toute filiale pour cette église où il avait vécu de si douces et de si dolentes heures ! » ((Joris-Karl Huysmans, En Route (1ère partie, ch. II), 1895)
Carte postale
Paris, L’Eglise Saint-Sulpice n° 105, 8.8 x 13.8 cm, non circulée, av. 1903
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« Et ils se sont mis cinq ou six architectes pour ériger cet indigent amas de pierres ! (…) Saint-Sulpice, ce n’est pas, en effet, une église, c’est une gare. » (Joris-Karl Huysmans, Là-Bas (ch. XVII), 1891)
Carte postale
Paris, Eglise Saint-Sulpice n° 603 – La Chapelle de la Vierge, C. M., 9 x 13.7 cm, non circulée, ap. 1903
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« Il s’installa dans la chapelle de la Vierge qui était presque vide à cette heure. Il ne se sentait aucun désir de prier, restait là, regardant cette grande rotonde de marbre et d’or, cette scène de théâtre où, seule éclairée, la Vierge s’avance au-devant des fidèles comme du fond d’un décor de grotte, sur des nuées de plâtre. » (Joris-Karl Huysmans, En Route (1ère partie, ch. V), 1895)
Carte postale
Paris n° 58, Les Folies-Bergères, 8.8 x 14 cm, circulée, av. 1903
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« Ce qui est vraiment admirable, vraiment unique, c’est le cachet boulevardier de ce théâtre. » (Joris-Karl Huysmans, Les Folies-Bergère (in Croquis parisiens), 1880)
« Huysmans a été dernièrement avec « deux porcs », Uzanne et Lorrain, aux Folies-Bergères. Il n’y avait pas été depuis longtemps. « Oh ! l’inutilité de tout ça ! » s’écriait-il, en voyant des femmes à poil qui ne sont même pas bien bâties. Et il se félicitait de sa chasteté. » (Abbé Arthur Mugnier, Journal, 27 février 1897)
Carte postale
Paris n° 23, Eglise de la Trinité, 9 x 13.8 cm, circulée, av. 1903
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« Le scepticisme et la corruption raffinée des temps modernes ont construit la Trinité, cette église-fumoir, ce prie-Dieu sopha, où l’ylang et le moos-rose se mêlent aux fumées de l’encens, où le bénitier sent le saxe parfumé qui s’y trempe, cette église d’une religion de bon goût où l’on a sa loge à certains jours, ce boudoir coquet où les dames de M. Droz flirtent a genoux et aspirent à des lunchs mystiques, cette Notre-dame de Champaka, devant laquelle on descend de sa voiture comme devant la porte d’un théâtre. » (Joris-Karl Huysmans, Le Salon de 1879 (in « L’Art moderne »), 1883)
Carte Postale
Paris historique n° 92, tour carrée dite du roi Dagobert, 18 rue chanoinesse, L. J. & Cie, édit., Angoulême-Paris, 9 x 14 cm, circulée, ap. 1903
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« La rue Chanoinesse (…). Le 18 et le 20, qui ne formèrent jadis qu’un seul hôtel, recèlent le monument le plus étrange de tous, la tour de Dagobert. Il est peu probable que ce roi y ait habité et qu’elle ait même été construite sous son règne, mais elle n’en est pas moins bizarre ; et l’on est transporté bien loin de notre temps, lorsque, après avoir traversé une vieille cour convertie en une sorte de hangar et parcouru d’obscurs couloirs formés par les haies de calorifères empilés les uns par-dessus les autres, l’on grimpe son escalier en vrille dont la tige de chêne s’élance d’un jet, en tournoyant sur elle-même, du bas de la tour jusqu’à sa cime. L’on monte dans l’ombre et, peu à peu, les marches s’éclairent ; des pièces massives s’ouvrent de tous les côtés, des pièces aux murs énormes, au sol carrelé, au plafond dénudé, rayé par des saillies brunes de poutres, et finalement l’on aboutit en plein air, par une vague échauguette, sur une plate-forme de zinc. » (Joris-Karl Huysmans, « Le Quartier Notre-Dame » in « L’Almanach du bibliophile », 1899)
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Paris, la Tour Eiffel, 9 x 14 cm, non circulée, ap. 1903
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« En une touchante unanimité, sans doute acquise, la presse entière, à plat ventre, exalte le génie de M. Eiffel.
Et cependant sa tour ressemble à un tuyau d’usine en construction, à une carcasse qui attend d’être remplie par des pierres de taille ou des briques. On ne peut se figurer que ce grillage infundibuliforme soit achevé, que ce suppositoire solitaire et criblé de trous restera tel.
Cette allure d’échafaudage, cette attitude interrompue, assignées à un édifice maintenant complet révèlent un insens absolu de l’art. Que penser d’ailleurs du ferronnier qui fit badigeonner son œuvre avec du bronze Barbedienne, qui la fit comme tremper dans du jus refroidi, de viande ? — C’est en effet la couleur du veau « en Bellevue » des restaurants ; c’est la gelée sous laquelle apparaît, ainsi qu’au premier étage de la tour, la dégoûtante teinte de la graisse jaune. (…)
L’on doit se demander enfin quelle est la raison d’être de cette tour. Si on la considère, seule, isolée des autres édifices, distraite du palais qu’elle précède, elle ne présente aucun sens, elle est absurde. Si, au contraire, on l’observe, comme faisant partie d’un tout, comme appartenant à l’ensemble des constructions érigées dans le Champ de Mars, l’on peut conjecturer qu’elle est le clocher de la nouvelle église dans laquelle se célèbre, ainsi que je l’ai dit plus haut, le service divin de la haute Banque. Elle serait alors le beffroi, séparé, de même qu’à la cathédrale d’Utrecht, par une vaste place, du transept et du chœur.
Dans ce cas, sa matière de coffre-fort, sa couleur de daube, sa structure de tuyau d’usine, sa forme de puits à pétrole, son ossature de grande drague pouvant extraire les boues aurifères des Bourses, s’expliqueraient. Elle serait la flèche de Notre-Dame de la Brocante, la flèche privée de cloches, mais armée d’un canon qui annonce l’ouverture et la fin des offices, qui convie les fidèles aux messes de la finance, aux vêpres de l’agio, d’un canon, qui sonne, avec ses volées de poudre, les fêtes liturgiques du Capital ! Elle serait, ainsi que la galerie du dôme monumental qu’elle complète, l’emblème d’une époque dominée par la passion du gain ; mais l’inconscient architecte qui l’éleva n’a pas su trouver le style féroce et cauteleux, le caractère démoniaque, que cette parabole exige. Vraiment ce pylône à grilles ferait prendre en haine le métal qui se laisse pâtisser en de telles œuvres si, dans le prodigieux vaisseau du palais des machines, son incomparable puissance n’éclatait point. » (Joris-Karl Huysmans, « Le Fer » in Certains, 1889)
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La Grande Chartreuse – Vue Générale du Couvent – Papèterie des Alpes, Eug. Robert, Grenoble, 8 x 13.6 cm, circulée, av. 1903
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« La Chartreuse, c’est une hostellerie de dernier ordre ; et, sauf l’office de nuit, c’est au-dessous de tout. (…) Le paysage même est surfait ; c’est un décor d’opéra-comique. Les précipices y sont quasi-douillets ; le fameux désert n’est qu’une reproduction agrandie des Vaux-de-Cernay. On y est bien, en somme, que dans sa cellule. J’ai fini par y passer là mon temps…» (Joris-Karl Huysmans, Lettre à Berthe Courrière, vers le 26 juillet 1891)
« La Chartreuse, c’est très surfait. Sauf l’office de nuit, c’est médiocre, moderne ! (…) L’abbé Mugnier avait raison de me dire que ce serait une désillusion. » (Joris-Karl Huysmans, Lettre à Georges Landry, 26 juillet 1891)
Carte postale
Dauphiné n° 118, Couvent de la Grande Chartreuse, Réfectoire des Pères, Edit. Bourcier, Grenoble, 9 x 13.8 cm, non circulée, ap. 1903
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« La Chartreuse est une gargote de dernier ordre, les Frères des exploiteurs honteux, le paysage même est surfait.Il n’est question que d’argent dans ce monastère ! Avant de vous laisser mettre à table, on vous provient que c’est 2 f. 50 c. (…). L’abbé Mugnier avait raison lorsqu’il me disait que j’éprouverais là les dernières désillusions. » (Joris-Karl Huysmans, lettre à Gustave Boucher, 19 août 1891)
Carte postale
Abbaye de Saint-Wandrille n° 54, le cloître, L.L., Levy et Neurdein réunis, 44 rue Letellier, Paris imp., 9 x 13.7 cm, non circulée, ap. 1903
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« J’ai toujours conservé un très doux souvenir de Saint-Wandrille et si jamais je revais [sic] en Normandie, je ferai, au besoin, un long détour pour vous y aller voir, comme vous m’y conviez si aimablement. » (Joris-Karl Huysmans, lettre à Dom Pothier, 13 mars 1898)
Carte postale
Abbaye de Saint-Wandrille n° 44, clef de voute, L.L., Levy et Neurdein réunis, 44 rue Letellier, Paris imp., 9 x 13.7 cm, non circulée, ap. 1903
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« Je vous remercie de l’envoi de la photographie de votre curieuse rosace. – Quant à la déchiffrer point ne m’en charge, car elle me paraît singulièrement compliquée ; mais elle est vraiment bien intéressante. » (Joris-Karl Huysmans, lettre à Dom Pothier, 13 mars 1898)
Carte postale
Abbaye de Saint-Wandrille n° 33, le réfectoire, L.L., Levy et Neurdein réunis, 44 rue Letellier, Paris imp., 9 x 13.7 cm, non circulée, ap. 1903
Carte postale
Saint-Wandrille n° 19, l’abbaye, porte de la Vierge et statue (XIVè siècle), Levy et Neurdein, 44 rue Letelllier, Paris imp., 8.8 x 13.7 cm, non circulée, ap. 1903
Carte postale
Abbaye de Saint-Wandrille (Seine Inférieure) n° 11, galerie du cloître, lavabo, ND phot., 9 x 13.7 cm, non circulée, ap. 1903
Carte postale
Abbaye de Saint-Wandrille n° 3, porte monumentale du XVIIè siècle, collection ND phot., établissements photographiques de Neurdein frères, Paris, 9 x 13.7 cm, non circulée, ap. 1903
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« J’ai toujours conservé un très doux souvenir de Saint-Wandrille. » (Joris-Karl Huysmans, lettre à Dom Pothier, 13 mars 1898)
Carte postale
Schiedam, Molen Vlaard Dijk n° 271, Gebr. Spanjersberg N. V. Rotterdam, 8.9 x 13.8 cm, circulée, ap. 1903
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« Un moulin se met en marche. Le silence de cette croix qui semble moudre l’horizon – de cette croix, la mélancolie du supplice se rappelant aux 4 points cardinaux, à tout l’univers, ne se montrant pas seulement pour Schiedam. Il y a comme un appel de Christ à tous, un mémorial de son martyre. » (Joris-Karl Huysmans, Notes voyage Belgique et Hollande, 1897)
Carte postale
L’abbaye St-Pierre de Solesmes vue du pont de la Sarthe n° 5, J. Malicot, phot., Sablé, tous droits réservés, 8,8 x 13,7 cm, non circulée, ap. 1903
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« Ce n’est pas du tout à Solesmes que je finirai mes jours ; je ne m’y sens nullement porté. » (Joris-Karl Huysmans, lettre à l’abbé Gabriel Ferret, 28 juillet 1897)
Carte postale
Cathédrale de Strasbourg n° 511, la Grande Nef, Cathedral of Strasburg, the High-Nave, édit. Ch. Bergeret, 11, marché-neuf, Strasbourg, marque déposée, 9 x 13.8 cm, non circulée, ap. 1903
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« La légèreté gothique de la nef en verre, symbolise sans doute notre faiblesse humaine, alors que la redoutable puissance divine s’affirme dans l’énorme cave où le prêtre opère – gravité du sanctuaire, en opposition avec le lieu destiné aux foules. » (Joris-Karl Huysmans, Carnet de voyage, 1903)
Carte postale
Ramuntches, Chateaux de Poitou, Tiffauges (Vendée), Crypte de la Chapelle du Château, (…) l’on y voit les restes de l’autel où Gilles de Rais faisait offrir de sanglants sacrifices en l’honneur du démon éditions artistiques Raymond Bergevin, la Rochelle, 16388, 8.8 x 13.8 cm, non circulée, ap. 1903
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« L’on pénétrait, en dessous, par une porte de cave, dans une crypte. Celle-là datait du onzième siècle. Petite, trapue, elle élançait sous une voûte en cintre des colonnes massives à chapiteaux sculptés de losanges et de crosses adossées d’évêques. La pierre de l’autel subsistait encore. Un jour saumâtre, qui semblait tamisé par des lames de corne, coulait des ouvertures, éclairait à peine les ténèbres des murs, la suie comprimée du sol encore troué d’un regard d’oubliette ou d’un rond de puits. » (Joris-Karl Huysmans, Là-Bas (ch. VIII), 1891)
Carte postale
Tiffauges (Vendée) n° 109, Vue d’ensemble des ruines du château de Barbe-Bleue, lib.Jehly-Poupin, Montagne, 8.8 x 13.5 cm, non circulée, ap. 1903
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« Il commença de vivre dans le pacifiant mépris des alentours, s’organisa une existence loin du brouhaha des lettres, se cloîtra mentalement, pour tout dire, dans le château de Tiffauges auprès de Barbe-Bleue et il vécut en parfait accord, presque en coquetterie, avec ce monstre. » (Joris-Karl Huysmans, Là-Bas (ch. II), 1891)
Carte postale
Tiffauges (Vendée) n° 12, Château de « Barbe-Bleue », le Donjon, c’est dans le donjon que Gilles de Retz, dit « Barbe-Bleue » immolait ses victimes ; leurs corps étaient brûlés dans l’appartement voisin et les cendres jetées dans le vivier. La salle basse servait aux invocations sataniques, m. Poupin, Mortagne, 8.9 x 13.7 cm, non circulée, ap. 1903
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« Mais on accédait aisément à une autre partie qui ourlait la Sèvre ; là, les ailes du château escaladé par des viornes aux houppes blanches et par des lierres étaient intactes. Spongieuses, sèches comme des pierres ponce, des tours, argentées par des lichens et dorées par les mousses, se dressaient entières jusqu’à leurs collerettes de créneaux dont les débris s’usaient, peu à peu, dans les nuits de vent. » (Joris-Karl Huysmans, Là-Bas (ch. VIII), 1891)
Carte postale
Tongres, intérieur de l’Eglise, N. D. La Vierge, 8.8 x 13.9 cm, circulée, ap. 1903
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« Il existe encore, à l’heure actuelle, deux églises, l’une en Belgique et l’autre en France où, lorsqu’on va prier devant une statue de la Vierge, le sort qui vous a lésé rebondit sur vous et va frapper votre adversaire.
— Bah ! — Oui, l’une de ces églises est à Tougres [sic], à dix-huit kilomètres de Liège. » (Joris-Karl Huysmans, Là-Bas (ch. XVII), 1891)
Carte postale
Versailles n° 20, Le Parc. Tapis Vert. Vénus de Médicis. E.L.D., 9 x 13.9 cm, circulée, ap. 1903
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« Dire que des générations entières d’artistes vont acheter des réductions de la Vénus de Médicis, une bégueule qui a une tête d’épingle sur un torse de lutteuse de foire ! Quelque chose de propre que cette dondon qui profite de ce qu’elle a des bras pour se cacher le ventre ! La Vénus que j’admire, moi, la Vénus que j’adore à genoux comme le type de la beauté moderne, c’est la fille qui batifole dans la rue, l’ouvrière en manteaux et en robes, la modiste, au teint mat, aux yeux polissons, pleins de lueurs nacrées, le trottin, le petit trognon pâle, au nez un peu canaille, dont les seins branlent sur des hanches qui bougent ! » (Joris-Karl Huysmans, En Ménage (ch. V), 1881)
Carte postale
Le Moulin de la Vicomté, Source de la Voulzie, A. Vernant edit., 9 x 13.7 cm, circulée, ap. 1903
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« Il se couchait dans la prairie, à l’ombre des hautes meules, écoutant le bruit sourd des moulins à eau, humant le souffle frais de la Voulzie. » (Joris-Karl Huysmans, A Rebours (Notice), 1884)
Carte postale
Chez le Coiffeur, on soigne ses clients, phototypie, A. Bergeret & Cie, Nancy, 8.8 x 13.8 cm, non circulée, av. 1903
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« L’on s’assied devant une psyché d’acajou qui contient sur sa plaque de marbre des lotions en fioles, des boîtes à poudre de riz en verre bleu, des brosses à tête aux crins gras, des peignes acérés et chevelus, un pot de pommade ouvert et montrant la marque d’un index imprimé dans de la pâte jaune.
Alors l’exorbitant supplice commence. Le corps enveloppé d’un peignoir, une serviette tassée en bourrelet entre la chair du cou et le col de la chemise, sentant poindre aux tempes la petite sueur de l’étouffement. » (Joris-Karl Huysmans, « Le Coiffeur » in « La Revue moderniste », 1er décembre 1884)
Carte postale
Conducteur d’omnibus, KF éditeurs à Arte, Paris, 9 x 14.3 cm, circulée, av. 1903
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« Le conducteur fouille dans son escarcelle et rend la monnaie à l’énorme dondon qui déborde de la banquette, puis il escalade le toit de l’omnibus où, tassés sur du bois, des corps d’hommes assis s’agitent péniblement derrière le dos d’un cocher dont le fouet claque. Appuyé sur la rampe de l’impériale, il touche ses trois sous et redescend puis s’assied sur un petit banc mobile qui barre l’entrée de la voiture. Plus rien à faire. (…)
A quoi peut-il songer alors que la carriole court de guingois toujours dans les mêmes ruisseaux, toujours dans les mêmes routes ? (…) Que de souvenirs de jeunesse, hein, conducteur ? te rappelles-tu tes jeunes années avant qu’un monsieur bien mis et l’abdomen ceint d’une écharpe, t’ait, au nom de la loi, uni par des liens indissolubles, à la tourmente de ta vie, à ta Mélanie de malheur ! ah ! tu as le temps de penser à cette gothon qui te bouscule, te fait manger froid et te traite de propre à rien et de feignant, si tu as bu le divin reginglat à coups plus pressés que de coutume ! » (Joris-Karl Huysmans, « Le Conducteur d’omnibus » in Croquis parisiens, 1880)
Carte postale
Les petits métiers de Paris n° 14, le marchand de marrons, C. M., n° 1411, « c’était la France » réédition de cartes postales anciennes, éditeur : Cecodi BP 49, Les Ulis, déposé Paris, reproduction interdite, [réédition], 8.9 x 14 cm, non circulée, ap. 1903
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« Va, éreinte-toi, gèle, gèle, souffle sur les fumerons qui puent, aspire à pleine bouche la vapeur des cuissons, emplis-toi la gorge de cendre, trempe dans l’eau tes mains bouillies et tes doigts grillés, égoutte les châtaignes, écale les marrons, gonfle les sacs, vends ta marchandise aux enfants goulus, aux femmes attardées ; hue ! philosophe, hue ! entonne à tue-tête, jusqu’à la pleine nuit, au clair du gaz, sous le froid, ton refrain de misère : eh ! chauds, chauds, les marrons ! » (Joris-Karl Huysmans, « Le Marchand de marrons » in Croquis parisiens, 1880)
Carte postale
Paris n° 3, cimetière Montparnasse, le matin de la Toussaint, 8.9 x 14 cm, non circulée, ap. 1903
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« Quelle étrange chose ! Imaginez-vous le boulevard en liesse, (…) un amas de gamins de huit ans braillant : De l’immortelle ! Qui veut de mon immortelle ? Fleurissez-vous, messieurs ! Peu de larmes au fond, une promenade où les gosses sucent des sucres d’orge et se passent des couronnes autour du cou. Au cimetière, un monde ! A ne pas pouvoir circuler, des gens qui charroient leurs familles et des pots de fleurs, qui trimballent des arrosoirs loués à l’heure, qui emplissent les bancs, comme dans un jardin public. Une vraie partie de plaisir, la foire des tristesses ! » (Joris-Karl Huysmans, lettre à Théodore Hannon, 3 novembre 1877)